Il y a quelques semaines, j’accompagnais une amie dans ses recherches généalogiques, quand soudain : elle tombe sur un acte de décès du XIXe siècle où, contre toute attente, la cause du décès était précisée noir sur blanc ! Un trésor inattendu pour tout généalogiste, car normalement… ce détail n’a pas lieu d’y figurer.
Pourquoi ? Petit voyage dans l’histoire des actes de décès et dans l’art de savourer les pépites qu’ils recèlent parfois.
En France, l’acte de décès a été instauré par la Révolution avec la création de l’état civil en 1792, prenant la place des registres paroissiaux. L’officier d’état civil y enregistre :
Mais il n’a jamais été prévu d’y inscrire la cause de la mort. Pourquoi ?
👉 Parce qu’à l’époque, la cause du décès relevait du secret médical.
👉 Parce que l’acte était avant tout un document administratif, pas un certificat de santé.
Malgré tout, de temps en temps, un officier d’état civil un peu plus bavard (ou zélé) ajoute un petit commentaire sur la cause de la mort. Cela arrive notamment :
Dans certains villages, les actes de décès sont plus détaillés, selon la personnalité de l’officier ou les consignes préfectorales ponctuelles.
Cette mention est un cadeau inattendu pour le passionné d’histoire familiale :
🔍 Elle permet de mieux comprendre le contexte familial et social (accident de travail, maladie, épidémie).
📝 Elle enrichit le récit familial d’une anecdote précieuse.
🌿 Elle peut guider vers d’autres documents (jugement, enquête, rapport de médecin).
Exemple vécu : savoir qu’un ancêtre est décédé de la tuberculose explique parfois la disparition rapide de plusieurs membres d’une même fratrie à la même époque…
Quand vous tombez sur une telle mention, notez-la soigneusement et vérifiez s’il existe :
✅ Un certificat médical (souvent annexé au registre municipal)
✅ Des journaux locaux (pour les accidents, incendies, décès publics)
✅ Un rapport judiciaire ou une enquête (en cas de mort violente)
Avez-vous déjà trouvé une cause de décès directement sur un acte de décès ? Cela vous a-t-il permis d’en apprendre plus sur votre famille ? Partagez vos découvertes en commentaire !
Posté le dimanche 08 juin dans Partage généalogiques
Ce mois-ci, mes recommandations vous emmènent au carrefour de l’histoire familiale et de la grande Histoire : un site incontournable pour illustrer vos récits, une édition spéciale qui fait résonner la mémoire régionale de 1940-1945, et une plongée dans les origines de la généalogie elle-même. Trois ressources, trois approches, pour nourrir votre curiosité et enrichir vos recherches généalogiques.
👉 À explorer ici : histoire-image.org
Ce site est une mine d’or pour qui souhaite illustrer ou comprendre le passé grâce à des images commentées. On y trouve :
🖼️ Des analyses d’œuvres d’art, de photos et de documents d’archives.
🎨 Une mise en contexte historique qui replace chaque image dans son époque et ses enjeux.
🔎 Une richesse thématique : guerres, société, culture, portraits… idéal pour donner vie à notre arbre généalogique en y associant des représentations visuelles.
💡 Pourquoi c’est utile pour la généalogie ?
Parce qu’une image parle souvent plus fort qu’un long texte. Associer une scène historique à une branche familiale, c’est transmettre l’Histoire de façon vivante.
👉 À commander ici : Boutique Le Dauphiné
J’ai dévoré cette édition spéciale qui retrace la période clé de la Seconde Guerre mondiale dans notre région. Un magazine richement illustré et documenté qui évoque la vie quotidienne, la Résistance, les combats et la Libération, avec de nombreux témoignages locaux.
💡 Ce que j’ai aimé :
Un bel outil pour mieux comprendre le contexte historique de nos aïeux pendant la guerre et enrichir votre récit familial.
👉 À lire ici : Depuis quand fait-on de la généalogie ? – Zist et Zest
En me posant la question, je suis tombée sur cet article passionnant qui retrace l’histoire même de la généalogie :
📜 Des généalogies royales et nobles du Moyen Âge aux pratiques plus démocratiques et personnelles d’aujourd’hui.
📚 Les motivations (affirmer un statut, prouver un droit, cultiver la mémoire).
🧭 Un regard historique qui nous rappelle que la généalogie a toujours été un outil de construction identitaire… mais qu’elle a évolué au fil des siècles !
💡 À découvrir pour :
Quels outils ou lectures vous ont marqué ce mois-ci ?
Partagez vos trouvailles et vos coups de cœur en commentaire ou sur nos réseaux sociaux. Vos recommandations enrichissent notre communauté de passionnés !
📌 À très vite pour de nouvelles recos le mois prochain… et d’ici là, belles découvertes historiques et familiales ! 🌳✨
Posté le dimanche 01 juin dans Les recos du mois
Passionné.e de généalogie ? Vous passez des heures dans les archives, à explorer des registres jaunis, à scruter des actes à la loupe… Mais autour de vous, certains lèvent les yeux au ciel ou demandent encore :
👉 « Mais à quoi ça sert de chercher tout ça ? »
Faire de la généalogie en famille, c’est souvent se situer quelque part entre enthousiasme partagé, curiosité ponctuelle… et incompréhension totale. Voici un retour d’expérience (et quelques conseils) sur cette drôle de dynamique entre enquêteur.trice de l’ombre et entourage parfois perplexe.
La généalogie est une passion patiente, minutieuse, parfois obsessionnelle. Elle demande du temps, de la méthode et un goût certain pour les détails.
Mais pour qui ne la pratique pas, cela peut sembler :
Et pourtant, cette quête des origines nous touche tous d’une façon ou d’une autre. Seulement, chacun l’aborde à sa manière, à son rythme, avec plus ou moins de résonance émotionnelle.
Dans une même famille, on peut trouver :
💡 Conseil : plutôt que d’“imposer” la généalogie, proposez-la comme un récit à partager. Montrez une photo, racontez une anecdote, imprimez un arbre partiel pour susciter l’intérêt sans assommer.
Un autre frein à la compréhension est le langage généalogique lui-même :
💡 Conseil : simplifiez, racontez, illustrez. Parlez de “l’arrière-grand-père cordonnier” plutôt que du “sosa 32”.
Même si votre entourage ne partage pas (encore) votre engouement, ce que vous construisez aura une valeur énorme plus tard. Vous archivez des histoires, vous rassemblez des morceaux d’identité, vous créez un pont entre les générations.
Et parfois, il suffit d’un événement (décès, naissance, déménagement…) pour qu’un membre de la famille ressente soudain le besoin de revenir aux racines. Ce jour-là, votre travail prendra tout son sens.
Faire de la généalogie en famille, ce n’est pas convertir tout le monde. C’est :
Votre famille comprend-elle votre passion pour la généalogie ? Avez-vous trouvé des alliés, ou êtes-vous le seul détective de l’arbre ?
Racontez vos anecdotes, vos frustrations ou vos belles surprises en commentaire !
Crédit image Scottish Guy from Pixabay
Posté le mardi 27 mai dans Partage généalogiques
Lorsque l’on remonte son arbre généalogique, il n’est pas rare de découvrir que certains métiers revenaient de génération en génération, presque comme un héritage implicite. Avant l’industrialisation et la mobilité professionnelle moderne, le travail faisait partie intégrante de l’identité familiale.
Dans ma propre famille, j’ai découvert une lignée de meuniers du côté maternel, sur cinq générations. Une profession qui, comme d’autres à l’époque, se transmettait naturellement de parent à enfant. Mais pourquoi et comment ces métiers se perpétuaient-ils ?
Le métier de meunier est emblématique des professions transmises de père en fils (ou parfois à la belle-famille par alliance). Dans les campagnes françaises, le moulin représentait bien plus qu’un outil de travail : c’était un capital économique et social.
Le meunier occupait une position centrale dans la communauté :
🔎 Pourquoi ce métier se transmettait-il ?
📚 Source historique : Jean-Michel Derex, Le meunier et son moulin, Éditions Errance, 2007 – une excellente ressource pour comprendre l’importance économique et sociale du meunier dans l’Ancien Régime et au XIXe siècle.
Autre métier très fréquemment transmis : celui de menuisier ou charpentier. Ce métier artisanal, manuel et exigeant, s’est longtemps transmis dans les lignées urbaines et rurales.
La transmission se faisait souvent par :
Ce type de métier s’inscrivait dans des corporations ou communautés de métier avant la Révolution, puis dans un système d’apprentissage formel mais familial au XIXe siècle.
📚 Source historique : Dominique Margairaz, L’espace économique des menuisiers parisiens au XVIIIe siècle, Revue d’histoire moderne et contemporaine, 1995 — montre comment les réseaux familiaux et professionnels se mêlaient pour perpétuer un savoir-faire.
Avant l’école obligatoire et la diversification des choix professionnels, le métier familial était le plus accessible et le plus logique :
Aujourd’hui encore, certains métiers artisanaux, agricoles ou commerçants continuent à se transmettre, bien que ce soit moins systématique.
Votre arbre généalogique vous a-t-il révélé une “lignée de métier” ? Avez-vous retrouvé un même métier sur plusieurs générations ?
Partagez vos découvertes en commentaire ou sur nos réseaux !
📌 Revenir sur les métiers de nos ancêtres, c’est aussi comprendre leur quotidien, leurs savoir-faire, et ce qu’ils ont transmis bien au-delà du nom de famille. 🌿
Crédit photo : JackieLou DL from Pixabay
Posté le jeudi 15 mai dans Partage généalogiques
Ce mois-ci, mes recommandations croisent histoire des femmes, bases de données culturelles et généalogie sociale. Que vous aimiez explorer de vieilles photos, plonger dans des récits d’enfants abandonnés ou comprendre l’histoire d’un accessoire oublié, ces trois ressources offrent une richesse rare pour nourrir nos recherches familiales et notre curiosité historique.
🎙️ Écouter ici : Épisode sur France Inter
Dans le premier épisode passionnant (à noter que tous les épisodes sont passionnants), la mode est abordée comme un marqueur social, politique et intime, en particulier pour les femmes. On y parle des modistes, ces artisanes du vêtement souvent oubliées, et de l’importance du chapeau dans les années 1920, véritable signe de respectabilité et de statut.
💡 Pourquoi écouter cet épisode ?
🔗 À explorer ici : data.culture.gouv.fr
Si vous aimez fouiller, chercher, croiser les sources : cette plateforme est faite pour vous. Elle regroupe des centaines de jeux de données issus des institutions culturelles françaises : musées, archives, bibliothèques, inventaires, etc.
💡 Ce que vous pouvez y trouver :
🧭 C’est une vraie mine de pépites pour les curieux.ses, un terrain de jeu à ne pas négliger si vous aimez enquêter au-delà de l’arbre généalogique.
📖 Lire ici : OpenEdition Journals
Un article dense, mais profondément éclairant. Ivan Jablonka explore la condition des enfants abandonnés en France, de l’Empire à nos jours, en s’appuyant sur les sources juridiques et sociales. Si vous avez un “enfant de l’assistance” ou un pupille de l’État dans votre arbre, ce texte est une lecture incontournable.
💡 Ce qu’on y apprend :
Quels contenus vous ont marqué ce mois-ci ? Avez-vous découvert une ressource ou un outil qui vous a aidé dans vos recherches ?
Partagez vos trouvailles en commentaire ou sur les réseaux avec #RecosGénéalogie !
📌 À très vite pour les recos du mois prochain — et d’ici là, belles découvertes historiques et familiales ! 🌿📖✨
Posté le jeudi 01 mai dans Les recos du mois
Quand on explore son histoire familiale, les traditions religieuses apparaissent souvent comme des marqueurs discrets mais puissants. Fêtes, prénoms, rituels, objets transmis de génération en génération : tout cela forme un patrimoine immatériel qui en dit long sur nos racines.
Mais que nous apprennent vraiment ces traditions religieuses sur nos ancêtres ? Et comment peuvent-elles enrichir notre recherche généalogique ?
Pendant des siècles, la religion a structuré la vie quotidienne, les grands événements de la vie (naissance, mariage, décès) et souvent même les relations sociales et professionnelles.
🔹 Baptêmes, communions, mariages religieux étaient non seulement des rites spirituels, mais aussi des moments sociaux essentiels dans les villages et les quartiers.
🔹 Les registres paroissiaux (avant l’état civil) sont d’ailleurs la principale source de données généalogiques pour les périodes antérieures à 1792 en France.
🔹 Les prénoms choisis pour les enfants reflétaient souvent la foi : Marie, Joseph, Anne, Jean-Baptiste, François, etc., étaient très courants pour honorer des figures religieuses.
En retraçant les traditions religieuses de votre famille, vous pouvez donc retrouver des indices précieux sur leur identité culturelle et spirituelle.
La présence de certaines pratiques ou fêtes spécifiques peut trahir une origine régionale précise. Par exemple :
Observer l’histoire religieuse de votre famille permet parfois de repérer des ruptures : une branche devenue protestante, juive, catholique, ou laïque à une époque particulière.
Ces changements sont souvent liés à des conflits historiques (guerres de religion, émigrations forcées, choix politiques).
La possession de bibles anciennes, de livres de prières illustrés ou de documents liés à des confréries religieuses peut indiquer un certain niveau d’éducation ou un statut social plus élevé.
➔ Explorez les registres paroissiaux
➔ Interrogez les souvenirs familiaux
➔ Ne négligez pas les autres religions
Même si nos pratiques religieuses personnelles évoluent au fil du temps, les traditions familiales religieuses restent un formidable lien avec le passé. Elles racontent :
Redonner vie à ces traditions, même de manière symbolique, c’est honorer celles et ceux qui nous ont précédés.
Avez-vous découvert des traditions religieuses surprenantes en remontant votre arbre généalogique ? Ces traditions vivent-elles encore aujourd’hui dans votre famille ?
Partagez votre expérience en commentaire !
Crédit photo : Nicky ❤️🌿🐞🌿❤️ sur Pixabay
Posté le samedi 26 avril dans Partage généalogiques
Quand on commence à creuser son arbre généalogique, une question revient souvent :
“Mais pourquoi mes ancêtres ont-ils quitté leur terre natale ?”
Dans certaines histoires familiales, les migrations occupent une place centrale, parfois oubliée, parfois encore vive dans la mémoire collective. Pour ma part, ce sont mes arrière arrière-grands-parents siciliens, originaires de la petite île de Favignana, au large de la Sicile, qui ont entamé ce mouvement. D’abord vers la Tunisie, puis vers la France. Et leur parcours, loin d’être isolé, est emblématique de nombreux destins européens entre le XIXᵉ et le XXᵉ siècle.
La migration n’est pas une nouveauté moderne : depuis toujours, les humains bougent.
Au fil des siècles, les causes sont nombreuses et souvent entremêlées :
Dans le cas de mes ancêtres, l’exode sicilien vers la Tunisie s’inscrit dans un vaste mouvement migratoire italien vers l’Afrique du Nord au XIXᵉ siècle, lorsque la Tunisie était encore un protectorat français. Ils y cherchaient une vie meilleure, du travail, une stabilité qu’ils ne trouvaient plus sur leur île natale.
Favignana, mon point de départ familial, est une île belle mais difficile. Peu de terres cultivables, peu de perspectives économiques. Comme des milliers de Siciliens, mes aïeux ont décidé de traverser la Méditerranée vers la Tunisie, attirés par les promesses de terres à cultiver, de chantiers, de débouchés artisanaux et commerciaux.
Mais après quelques décennies, certains ont repris la route vers la France, surtout après la décolonisation. Le contexte politique tunisien devenait incertain, et la France avait besoin de main-d’œuvre. Beaucoup d’Italiens, installés de longue date en Afrique du Nord, ont alors fait le “dernier saut” vers l’Europe continentale, s’installant dans les Bouches-du-Rhône, dans le Gard ou encore en région lyonnaise.
1. Consultez les actes de naissance, mariage et décès
Ils donnent souvent des indices de lieux de résidence, de déplacements et d’origines. Un acte de mariage à Tunis, un enfant né à Marseille : autant de jalons à relier.
2. Étudiez le contexte historique de la région d’origine
Une crise économique, un tremblement de terre, une guerre ou une réforme politique ont parfois poussé des familles entières à partir.
Par exemple :
3. Cherchez les traces dans les listes de passagers ou les registres d’immigration
Des archives existent pour retracer les traversées maritimes entre l’Italie et la Tunisie, ou vers la France. Les ports comme Marseille ou Bône (Annaba) regorgent d’archives d’arrivée.
4. Parlez avec les anciens
Parfois, la mémoire orale est le seul fil conducteur. Un accent, un plat cuisiné, une vieille photo sur un mur peuvent révéler un passé migratoire.
5. Regardez les métiers de vos ancêtres
Les artisans, pêcheurs, agriculteurs et ouvriers qualifiés étaient souvent les premiers à migrer, car leur savoir-faire était recherché ailleurs.
Explorer le parcours migratoire de mes arrière-arrière-grands-parents m’a reconnectée à des réalités plus vastes : la Méditerranée comme carrefour, l’exil comme moteur de survie, et la résilience des familles.
Ces voyages, parfois choisis, parfois contraints, ont profondément façonné nos identités. On ne migre pas sans que cela laisse une empreinte.
Comprendre les raisons de ces départs, c’est mieux comprendre d’où l’on vient… et comment nos familles se sont construites.
Raconter les migrations, c’est rendre hommage à ceux qui ont osé partir, pour offrir un avenir à ceux qui allaient naître plus tard — nous. 🌍🧬
Avez-vous des ancêtres venus d’ailleurs ? Avez-vous déjà retracé leurs parcours ?
Partagez vos découvertes et vos histoires familiales en commentaire !
Crédit photo : Gianni de Pixabay
Posté le mardi 15 avril dans Partage généalogiques
Ce mois-ci, je vous propose de plonger dans l’univers des savoirs anciens, de la mémoire collective et des traces que l’Histoire laisse parfois dans l’ombre. Entre podcast, entretiens passionnants et plongées dans les archives locales, ces trois recommandations vous invitent à explorer ce qui se transmet autrement : par les silences, les gestes, les traditions populaires…
Dans cet épisode marquant du podcast Psychogénéalogie & Cie, on aborde un thème fascinant : celui des transmissions inconscientes et silencieuses au sein des familles.
Et si ce que l’on ne dit pas se transmettait aussi fort que ce que l’on raconte ?
À travers témoignages et réflexions, cet épisode questionne ce que l’on porte sans le savoir : blessures anciennes, loyautés invisibles, croyances héritées sans en avoir conscience…
💡 Pourquoi l’écouter ?
👉 Un épisode à écouter au calme, carnet à la main, tant il invite à l’introspection.
C’est un livre passionnant que j’ai eu grand plaisir à lire récemment. Ida Bost, historienne et chercheuse, y retrace l’histoire riche et mouvementée de l’herboristerie en France.
Ce n’est pas seulement un livre sur les plantes : c’est une plongée dans la transmission des savoirs populaires, dans les combats pour la reconnaissance des herboristes, souvent des femmes de terrain, formées par l’expérience plutôt que par les bancs de l’université.
🎓 Dans une interview, Ida Bost partage les coulisses de ses recherches, sa passion pour ces métiers oubliés, et l’impact de la disparition des herboristes sur notre rapport au soin, au vivant, et à la tradition.
🌿 À lire absolument si vous vous intéressez à :
Ce livre, très documenté et enraciné dans le territoire, m’a littéralement happée. Jean Durant y explore les persécutions pour sorcellerie dans le sud-est de la France, en s’appuyant sur des archives locales de la Drôme, de l’Ardèche, du Gard et autour de Montélimar.
On y découvre des histoires vraies, issues des registres de procès, parfois glaçantes, souvent bouleversantes. On comprend aussi comment des femmes – souvent guérisseuses, sages-femmes, isolées ou trop libres – ont été désignées comme boucs émissaires à certaines périodes de tension sociale.
📍 Ce livre est une mine d’informations historiques !
📌 À lire si vous aimez :
Par le silence, par le geste, par l’expérience… Ces recommandations ont en commun une exploration sensible de la mémoire collective et de l’histoire populaire, qu’elle soit familiale, scientifique ou locale.
Avez-vous déjà ressenti une “transmission invisible” dans votre histoire familiale ? Vous passionnez-vous pour les savoirs oubliés, les traditions enracinées ? Partagez vos ressentis ou vos lectures en commentaire !
👉 Rendez-vous le mois prochain pour de nouvelles pépites à découvrir ! 🌳✨
Crédit Photo WOKANDAPIX from Pixabay
Posté le mercredi 02 avril dans Les recos du mois
Les montagnes ont toujours exercé sur moi une fascination particulière. Elles sont à la fois majestueuses, impénétrables et profondément enracinées dans l’histoire de ceux qui les habitent. Il y a quelques temps, mes recherches généalogiques m’ont menée au cœur des Pyrénées, sur les traces de mes ancêtres. Mais au-delà des noms et des dates, ce que j’ai découvert, c’est un mode de vie unique, marqué par des traditions fortes et des femmes d’exception.
En plongeant dans les archives, j’ai appris que certaines de mes lignées familiales étaient installées depuis des siècles dans les vallées pyrénéennes. Ces terres escarpées, souvent isolées, ont forgé une culture montagnarde où chaque génération devait apprendre à tirer parti d’un environnement à la fois rude et généreux.
Les Pyrénées ne sont pas qu’un décor de carte postale : elles sont vivantes, elles racontent des histoires, elles portent la mémoire de ceux qui y ont vécu. Parmi les récits qui m’ont marquée, il y a celui des femmes pyrénéennes, dont la place dans la société était bien plus singulière qu’on pourrait le croire.
En me documentant sur la vie des Pyrénéens, j’ai découvert le rôle central des femmes dans ces communautés montagnardes. À une époque où, ailleurs en France, les femmes avaient peu de droits et étaient souvent dépendantes des hommes, les Pyrénées offraient une vision plus égalitaire de la famille et de l’héritage.
🔹 Elles étaient gardiennes du foyer mais aussi travailleuses : en charge des troupeaux, des récoltes, des fromages, elles participaient activement à l’économie familiale.
🔹 Elles jouaient un rôle décisionnaire : les femmes n’étaient pas effacées derrière leurs époux, mais au contraire impliquées dans la gestion des terres, des maisons et du village.
🔹 Elles étaient respectées et souvent redoutées : Elles avaient une influence considérable, parfois bien plus que les hommes de leur entourage.
Mais ce qui m’a particulièrement fascinée, c’est une tradition propre à ces vallées : le droit d’aînesse, sans distinction de sexe.
Contrairement à la plupart des régions françaises où l’héritage se partageait entre les enfants (ou revenait préférentiellement aux garçons), dans certaines parties des Pyrénées, l’aîné·e de la famille héritait de la maison et des terres, quel que soit son sexe.
Cela signifie que les filles pouvaient autant que les garçons devenir les héritières principales du patrimoine familial. Cette coutume, profondément ancrée dans ces montagnes, avait des répercussions importantes :
Cette transmission féminine a laissé une empreinte forte sur l’histoire locale. On retrouve ainsi des fermes, des maisons et des domaines portant encore le nom de lignées féminines, signe de leur importance dans la mémoire collective.
Au-delà des documents d’archives, c’est en écoutant, en lisant et en me plongeant dans la culture pyrénéenne que j’ai compris l’importance de ces traditions. La montagne n’est pas seulement un décor : elle façonne ceux qui y vivent.
Aujourd’hui, même si le monde moderne a transformé ces territoires, les Pyrénées conservent cet héritage où les femmes ont joué un rôle essentiel. Et savoir que mes ancêtres ont fait partie de cette histoire me remplit d’admiration et de curiosité.
Avez-vous des racines en montagne ? Avez-vous découvert des traditions familiales qui vous ont surpris ? Partagez votre expérience en commentaire !
✨ La généalogie nous mène souvent bien plus loin que ce que l’on imaginait… et parfois jusqu’aux sommets. ✨
Crédit photo : Freddy par Pixabay. Cet article est écrit dans le cadre d’un #geneatheme par Généatech
Posté le jeudi 20 mars dans Histoires locales
Ce mois-ci, je vous propose deux œuvres fascinantes qui explorent les origines humaines et familiales sous un nouveau regard. Entre science et mémoire intime, ces récits nous invitent à réfléchir à notre héritage, qu’il soit génétique ou émotionnel.
Au programme :
🎬 Un documentaire captivant sur l’archéogénétique et la diversité de nos ancêtres humains.
📖 Un livre poignant où Philippe Labro part en quête de la mémoire de sa mère, une femme restée mystérieuse malgré les liens du sang.
L’histoire de nos origines n’est pas aussi linéaire qu’on l’a longtemps cru. Le documentaire « Qui sont nos véritables ancêtres ? », diffusé dans la série « 42 – La réponse à presque tout » sur ARTE, propose une plongée fascinante dans les dernières découvertes de l’archéogénétique.
🔍 Ce que j’ai découvert :
💡 Pourquoi regarder ce documentaire ?
📌 À voir ici : Qui sont nos véritables ancêtres ? | ARTE
Après avoir exploré les origines de l’humanité, je suis passée à une quête plus intime : celle de nos racines familiales.
📝 Un récit personnel et universel
Dans ce livre, Labro se penche sur une femme qu’il croyait connaître : sa mère. Entre les silences, les non-dits et les souvenirs épars, il tente de reconstituer l’enfance de sa mère, discrète sur le sujet, souvent en retrait, et pourtant déterminante dans son existence.
❤️ Pourquoi lire ce livre ?
📌 À lire absolument pour toutes celles et ceux qui ont ressenti le besoin de mieux comprendre leur propre histoire familiale.
Ces deux recommandations, bien que très différentes, ont un point commun fort : la quête d’identité. Que ce soit dans l’ADN de nos lointains ancêtres ou dans les souvenirs de nos proches, nous sommes tous en recherche d’un lien, d’une racine, d’une réponse.
Que nous soyons façonnés par des gènes issus de croisements improbables ou par des figures familiales que nous avons peu connues, ces œuvres nous rappellent que l’histoire de chacun est faite de mystères et de découvertes.
Avez-vous déjà essayé d’en savoir plus sur vos ancêtres biologiques ou familiaux ? Ces recommandations vous inspirent-elles ? Partagez vos impressions en commentaire !
Rendez-vous le mois prochain pour d’autres découvertes inspirantes ! 🌳✨
Crédit Photo Boris Pavlikovsky
Posté le dimanche 02 mars dans Les recos du mois
Lorsqu’un proche part en maison de retraite ou décède, il est souvent nécessaire de trier et vider ses affaires. Dans ces moments, de nombreux documents familiaux risquent d’être jetés par méconnaissance de leur valeur historique et généalogique. Pourtant, ces papiers recèlent parfois de véritables trésors pour les passionnés de généalogie et pour la mémoire collective. Avant de tout mettre à la poubelle, voici quelques conseils pour sensibiliser votre entourage à l’importance de préserver ces archives.
Avant de vous débarrasser des papiers anciens, prenez le temps de demander à votre famille si quelqu’un souhaiterait les récupérer. Un cousin, un oncle, un neveu passionné de généalogie pourrait être ravi de conserver ces documents et de les exploiter.
Si personne dans votre entourage immédiat ne semble intéressé, ne jetez pas tout immédiatement. Certains documents peuvent être mis de côté pour être transmis plus tard, notamment aux générations suivantes qui prendront peut-être conscience de leur importance avec le temps.
Voici une liste non exhaustive des documents qui peuvent être utiles pour les recherches généalogiques et historiques :
✔️ Documents d’état civil (actes de naissance, mariage, décès)
✔️ Livrets de famille, passeport et carte d’identité
✔️ Photos annotées (les noms au dos sont précieux !)
✔️ Lettres et correspondances familiales
✔️ Testaments, contrats de mariage
✔️ Diplômes, certificats de travail, livrets militaires
✔️ Carnets de guerre, journaux intimes
✔️ Titres de propriété, plans anciens de maisons ou terrains
✔️ Cartes postales envoyées ou reçues
En revanche, certains documents plus récents et sensibles (relevés bancaires, documents médicaux, factures courantes) n’ont pas d’intérêt généalogique et peuvent être détruits pour préserver la confidentialité.
Si personne de votre famille ne souhaite conserver ces documents, plusieurs options s’offrent à vous :
Beaucoup de documents disparaissent simplement par manque d’information et de sensibilisation. Pour éviter ces pertes :
✅ Parlez-en à votre entourage : Expliquez pourquoi ces documents sont précieux.
✅ Faites un tri raisonné : Même si tout n’est pas à conserver, une simple sélection peut sauver des éléments clés.
✅ Numérisez les documents importants : Cela permet de les préserver et de les partager plus facilement.
✅ Encouragez à poser des questions : Une simple discussion peut éviter qu’un livret de famille centenaire finisse à la poubelle.
Chaque papier ancien raconte une histoire, chaque photo oubliée est une fenêtre sur le passé. Il serait dommage de voir disparaître ces morceaux de mémoire faute de savoir quoi en faire. Prenez le temps de trier, questionner et transmettre, car ce que nous considérons aujourd’hui comme ordinaire pourrait être une source précieuse pour les générations futures.
Je sais qu’il est tentant de vouloir tout terminer rapidement lorsque l’on se retrouve dans cette situation délicate et que jeter semble être la solution la plus simple, mais prendre un peu de temps pour préserver ces documents peut révéler des trésors inestimables pour la mémoire familiale.
Crédit photo (Stefan Schweihofer from Pixabay)
👉 Et vous, avez-vous déjà sauvé des documents de la destruction ? Avez-vous trouvé des trésors oubliés dans des papiers de famille ? Partagez vos expériences en commentaire !
Posté le samedi 22 février dans Partage généalogiques
Aujourd’hui en ce 14 février 2025, j’ai décidé – sans surprise – de vous parler d’amour ! Les petites annonces amoureuses publiées dans un journal Marseille Annonces en 1910 (5 janvier) offrent un regard fascinant sur les aspirations et les valeurs de l’époque. Entre considérations financières, critères physiques et attentes de compatibilité, ces annonces sont bien plus que de simples messages personnels : elles reflètent une société où le mariage était au croisement de l’amour, de la stratégie sociale et de la stabilité économique.
Dans cet article, je vous propose l’analyse d’une sélection de 24 annonces féminines et 22 masculines. Voici les tendances, surprises et chiffres marquants qui s’en dégagent.
Conclusion : Les femmes sont souvent plus jeunes dans les annonces, tandis que les hommes cherchent des conjointes plus jeunes qu’eux-mêmes, un reflet attendu des normes de l’époque.
Un aspect frappant des annonces est la fréquente mention de rentes ou de revenus fixes :
Cette insistance sur la dot et la stabilité financière reflète une époque où le mariage était autant une alliance économique qu’une union sentimentale.
Ces petites annonces montrent une société où le mariage n’était pas seulement une affaire de cœur, mais aussi un projet structuré, parfois presque transactionnel. La mention répétée des rentes, des dots ou des professions met en lumière les attentes économiques et sociales du début du XXᵉ siècle. Pourtant, derrière ces mots parfois froids, transparaît aussi un désir sincère de complicité et de compatibilité.
Il est important de noter que cette analyse repose sur un échantillon restreint, sélectionné parmi les petites annonces d’un journal spécifique à Marseille en 1910. Ces observations offrent un aperçu intéressant mais ne peuvent prétendre représenter l’ensemble des pratiques ou mentalités de l’époque.
Pour tirer des conclusions plus solides, il serait passionnant d’élargir cette recherche :
Malgré ces limites, ces annonces nous offrent une fenêtre fascinante sur les aspirations et les préoccupations d’une société en quête d’équilibre entre tradition et modernité.
La source est sur Gallica & Crédit photo (Petra from Pixabay)
Et vous, que pensez-vous de ces petites annonces ? Voyez-vous des similarités avec notre époque ou, au contraire, des contrastes frappants ? N’hésitez pas à partager vos réflexions en commentaire !
Posté le vendredi 14 février dans Partage généalogiques