Le 11 novembre 1918, est le jour où l’Armistice de 1918 a été signé mettant ainsi fin à 4 ans de combats acharnés qu’ont été ceux de la Grande Guerre.
Entre 1914 et 1918, il s’est déroulé un des épisodes les plus sanglant de l’histoire : LA PREMIERE GUERRE MONDIALE, appelée aussi la Grande Guerre. Cette guerre fit la différence de par son étendue (conflit sur terre, sur mer et dans les airs) mais également par l’utilisation de nouvelles armes très meurtrières. Ce conflit a été guerre le plus sanglant que l’humanité est connue jusqu’à la seconde guerre Mondiale.
Je vous propose ici un aperçu rapide de cette terrible guerre, je ne parle pas de tout sur cet article car il y a beaucoup à dire, cela me donnera l’occasion d’en écrire d’autre les années à venir.
Avant la guerre, L’Europe est partagée : à l’Ouest on trouve la France et le Royaume-Uni. À l’Est et au centre de l’Europe sont occupés par les Empires Allemand, Austro-Hongrois et Russe. L’Empire Ottoman domine les pays du Proche-Orient actuel.
Les relations entre les grands États sont compliquées les territoires sont presque tous colonisés et les Grands États se disputent ce qu’il reste. La France et l ’Allemagne veulent par exemple toutes deux le Maroc. La France a perdu l’Alsace Lorraine en 1871 en la laissant aux Allemands et elle a bien du mal à l’accepter. L’Italie souhaiterait quant à elle acquérir quelques territoires Austro-Hongrois qui sont peuplés d’Italiens.
Les États font alors des alliances pour s’unir en cas de conflits. On trouve donc :
La construction d’armes augmente, elles deviennent plus nombreuses et plus meurtrières. En France le service militaire se voit rallongé… Dabs toute l’Europe on sait qu’une guerre imminente se prépare.
La Serbie souhaite créer une Yougoslavie qui unirait les Serbes aux Croates et aux Bosniaques qui font partie de l’Empire Austro-Hongrois avec qui elle possède une frontière commune.
Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand est assassiné par un Bosniaque qui souhaite que son peuple s’unisse avec la Serbie. Un mois plus tard, le 28 juillet, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie. En fonctions des alliances faites, la Russie, la France et le Royaume-Uni s’unissent contre l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne s’allie avec elle.
Les troupes partent en août, les hommes sont persuadés que cette guerre sera courte et rapide…
Pendant la guerre, les besoins en armement sont énormes. On construit des usines d’armement loin des zones de conflit pour ne pas qu’elles tombent aux mains de l’ennemi. D’autres usines sont « reconverties » en usine de fabrication d’armes. Certaine modifient leurs fabrications, comme Renault qui par exemple fabrique plus de camions que de voitures, mais également des chars d’assaut et des moteurs d’avion.
Les impôts augmentent, la population manque de tout et essentiellement de nourriture. Dans les zones occupées du Nord de la France, les populations subissent de lourds sévices comme le travail forcé et toute rébellion est punie.
L’acheminement du courrier est biensur ralenti par la saturation des centres de tri mais également par la censure. Pour préserver le moral de tous, le courrier qui vient du front est contrôlé et les nouvelles se doivent d’être bonnes !! La vie des soldats au front est embellie pour ne pas inquiéter les familles. Les autorités militaires écouleront néanmoins journellement 3 5000 000 lettres et 150 000 colis entre 1914 et 1918. Les soldats ont ainsi l’impression d’être auprès des leurs et de participer à la vie de famille et remplir leurs obligations de chef de famille.
Le rôle des femmes pendant la guerre est très important. Elles vont remplacer les hommes dans les usines et les exploitations agricoles. Certaines vont également, se porter volontaire pour travailler en tant qu’infirmière au service de santé (Croix Rouge) et soigner les soldats blessés. D’autres vont servir de soutien moral aux poilus en entretenant avec des correspondances
Cette expression a été inventée par le Colonel Picot, elle est employée pour désigner un homme dont le visage été défiguré par de grosses blessures. En France le nombre de gueules cassées serait estimé entre 10 000 et 15 000 hommes. À cette époque, la chirurgie réparatrice n’en est qu’à ses débuts et on a alors bien du mal à « réparer ». L’Union des blessés de la face et de la tête » est créé en 1921 et c’est le colonel Picot qui en ai son président. Cette union qui a pour devise « Sourire quand même » a pour but de favoriser la réinsertion sociale et professionnelle des gueules cassées.
Mon ami Jean Marc Labarta m’a conté une partie triste de son histoire familiale qui se transmet de génération en génération. Elle ne concerne pas directement la guerre mais se joue durant cette journée du 11 novembre, qui n’a pas été heureuse pour tout le monde. Voici cette histoire que Jean Marc Labarta a écrit :
« Albert Guiral, mon grand-père maternel, avait 16 ans en novembre 1918. Comme toute la famille, il avait eu vent d’une fin imminente de la guerre, mais à cette époque un autre fléau destructeur menaçait les pays : la pandémie de la grippe, souvent nommée la « grippe espagnole ». La famille d’Albert ne fut pas épargnée. Sa sœur Albertine fut sévèrement touchée. Elle avait 22 ans. Les soins apportés étaient rudimentaires et il s’avéra très vite qu’une assistance respiratoire était nécessaire. Malheureusement, le seul appareil disponible était à Caylus. (la famille habitait à Septfonds à 15 km). Qu’à cela ne tienne… Le 11 novembre au matin, le petit frère Albert enfourcha son vélo et partit seul à Caylus, plein de courage, pour aller chercher ce fameux « respirateur », synonyme, peut-être, de guérison pour sa sœur. Il faut imaginer l’état des routes et des vélos de l’époque. Il récupéra l’appareil et, sans perdre un instant, entreprit le trajet retour. Après avoir gravi la côte de Caylus, il se retrouva sur ce plateau, fait de bosses successives, quand soudain, les cloches des églises se mirent à sonner de toute part, les unes après les autres. Dans le silence de l’époque, il reconnut l’église de Lavaurette, l’église de Servanac, et d’autres plus lointaines. Il était 11 heures, le 11 novembre. Les abat-sons des clochers des églises répandaient dans les campagnes, la bonne nouvelle de l’Armistice. Mais Albert ne l’apprit que plus tard; seul comptait son retour rapide à la maison pour sauver sa sœur. A l’approche de Septfonds, les cloches se remirent à sonner, de plus en plus distinctement. Mais les envolées joyeuses précédentes avaient laissé la place au glas si caractéristique. Arrivé devant la maison, la présence des voisins laissait craindre le pire. Albertine, sa grande sœur, n’avait pas résisté. Elle était morte le 11 novembre peu avant 11h de la grippe espagnole. Et je sais, de source familiale, qu’Albert s’en est voulu toute sa vie … de ne pas avoir pédalé assez vite. »
Le désastre est humain, matériel et financier. Le bilan de la guerre est terrifiant, en France on compte 1 397 800 militaires, et 300 000 civils. En plus de la guerre s’ajoute le lourd bilan de la guerre Espagnole qui sévie, fait en France environ 500 000 morts et affaiblie les populations de nourriture. Les régions où ont eu lieu les combats sont ravagées et ruinées. Les État doivent reconstruire, indemniser les victimes ou leurs familles… La situation est catastrophique sauf pour les État Unis qui ont vendu leur marchandise aux Alliés et sont ainsi devenus « les créanciers » de l’Europe.
En hommage à tous ces hommes tombés au champ d’honneur, le corps de l’un d’entre eux jamais identifié est choisi au hasard à Verdun par Auguste Thin ancien poilu et fils de soldat mort à la guerre. Le cercueil sera dans un premier temps déposé le 11 novembre 1920 au premier étage de l’Arc de Triomphe. Il sera ensuite inhumé en 1921 à la place que l’on lui connait. On peut lire sur l’épitaphe scellé aux bornes qui entoure cette sépulture
« Ici repose un soldat français mort pour la Patrie »
Depuis 1923, la flamme du souvenir est ravivée tous les soirs .
Sources
Deux jeunes femmes, l'une dans le sud-ouest l'autre dans le sud-est de la France, avec une passion commune : la généalogie ! Le nez dans les archives et les anciens journaux ! Sans oublier la tête plongée dans les livres d'Histoire en tout genre ! Curieuses et Sherlock sur les bords, nous voilà parties depuis quelques années sur l'histoire de nos ancêtres...
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"Telle est la génération des générations: une génération s'en va, une autre génération vient. Il en est des hommes comme des feuilles d'un arbre, feuilles de l'olivier, du laurier, ou de tout arbre qui conserve toujours son manteau de verdure. Ainsi la terre porte les hommes, comme un de ces arbres porte des feuilles; elle est couverte d'hommes dont les uns meurent, dont les autres naissent pour leur succéder. L'arbre a toujours sa robe éclatante de verdure; mais vois au-dessous combien de feuilles sèches tu foules aux pieds."
Saint-Augustin, Psaume 101
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