Petites annonces amoureuses de janvier 1910

Que nous apprennent ces trésors d’archives ?

Aujourd’hui en ce 14 février 2025, j’ai décidé – sans surprise – de vous parler d’amour ! Les petites annonces amoureuses publiées dans un journal Marseille Annonces en 1910 (5 janvier) offrent un regard fascinant sur les aspirations et les valeurs de l’époque. Entre considérations financières, critères physiques et attentes de compatibilité, ces annonces sont bien plus que de simples messages personnels : elles reflètent une société où le mariage était au croisement de l’amour, de la stratégie sociale et de la stabilité économique.

Dans cet article, je vous propose l’analyse d’une sélection de 24 annonces féminines et 22 masculines. Voici les tendances, surprises et chiffres marquants qui s’en dégagent.


📊 Les chiffres clés

Répartition des âges

  • Femmes :
    • Âge moyen : 31 ans
    • Âge le plus commun : 25 ans
    • Âge minimum : 21 ans, âge maximum : 62 ans
  • Hommes :
    • Âge moyen : 35,3 ans
    • Âge le plus commun : 25 ans
    • Âge minimum : 30 ans, âge maximum : 63 ans

Conclusion : Les femmes sont souvent plus jeunes dans les annonces, tandis que les hommes cherchent des conjointes plus jeunes qu’eux-mêmes, un reflet attendu des normes de l’époque.


🗝️ Thèmes et mots clés récurrents

  • « Âge » et « situation » :
    Le mot « ans » est omniprésent (36 occurrences). Indiquer l’âge était une priorité, tout comme la mention de revenus ou d’une dot. L’expression « situation », qu’il s’agisse d’un poste stable ou de rentes, revient régulièrement dans les annonces des deux sexes.
  • Le langage formel :
    Les annonces utilisent des expressions très polies et sérieuses, telles que « s’unirait » ou « ne répondra qu’à lettre sérieuse », ce qui traduit une forte volonté d’engagement et un respect des convenances.
  • Critères physiques et qualités personnelles :
    • Chez les hommes : Ils recherchent souvent des qualités spécifiques, comme « grande », « bonne musicienne » ou « femme d’intérieur ». Certains précisent des préférences comme la couleur des cheveux ou la corpulence.
    • Chez les femmes : Elles mettent davantage en avant leur statut social ou professionnel et leurs qualités morales (ex. : « très sérieuse », « distinguée »).

💰 Le poids des finances dans le mariage

Un aspect frappant des annonces est la fréquente mention de rentes ou de revenus fixes :

  • Une veuve annonce fièrement posséder 45 000 francs, cherchant un retraité ou un propriétaire.
  • Un notaire souligne ses 25 000 francs de revenus annuels, à la recherche d’une épouse « distinguée ».

Cette insistance sur la dot et la stabilité financière reflète une époque où le mariage était autant une alliance économique qu’une union sentimentale.


🎭 Ce qui est surprenant… ou pas !

Ce qui est attendu :

  • Hommes plus âgés cherchant des femmes plus jeunes. Cela s’inscrit dans les normes sociales de 1910, où la stabilité économique masculine était primordiale.
  • La préférence pour des situations stables. Les mentions de professions comme « institutrice », « fonctionnaire » ou « notaire » montrent l’importance d’un statut reconnu.

Ce qui surprend :

  • L’âge de 25 ans comme pivot : Aussi bien chez les hommes que chez les femmes, cet âge revient fréquemment, reflétant peut-être un moment clé perçu comme idéal pour le mariage.
  • La place des divorcés et veufs/veuves : Plusieurs annonces brisent l’image de l’union idéale en mentionnant explicitement des statuts comme « divorcé(e) » ou « veuf/veuve », ce qui témoigne d’une ouverture relative pour l’époque.

🌍 Une société en miroir : que retenir ?

Ces petites annonces montrent une société où le mariage n’était pas seulement une affaire de cœur, mais aussi un projet structuré, parfois presque transactionnel. La mention répétée des rentes, des dots ou des professions met en lumière les attentes économiques et sociales du début du XXᵉ siècle. Pourtant, derrière ces mots parfois froids, transparaît aussi un désir sincère de complicité et de compatibilité.


📌 À approfondir : une analyse contextuelle à affiner

Il est important de noter que cette analyse repose sur un échantillon restreint, sélectionné parmi les petites annonces d’un journal spécifique à Marseille en 1910. Ces observations offrent un aperçu intéressant mais ne peuvent prétendre représenter l’ensemble des pratiques ou mentalités de l’époque.

Pour tirer des conclusions plus solides, il serait passionnant d’élargir cette recherche :

  • Comparer les petites annonces sur plusieurs années ou régions.
  • Étudier des journaux destinés à des milieux sociaux variés.
  • Explorer les différences entre zones urbaines et rurales.

Malgré ces limites, ces annonces nous offrent une fenêtre fascinante sur les aspirations et les préoccupations d’une société en quête d’équilibre entre tradition et modernité.

La source est sur Gallica & Crédit photo (Petra from Pixabay)


Et vous, que pensez-vous de ces petites annonces ? Voyez-vous des similarités avec notre époque ou, au contraire, des contrastes frappants ? N’hésitez pas à partager vos réflexions en commentaire !

Publié le : 14 février 2025


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"Partage généalogiques"


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Cet article a été écrit par Célia

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