Plus on remonte notre généalogie, plus on trouve des documents (actes d’état civil, BMS, photos, actes notarié, documents divers…). Pour ma part j’ai des classeurs où j’ai les actes et j’ai numérisé tous mes documents familiaux (photos, papier…) ainsi que les actes lorsque je les reçois par courrier.
J’ai tout ça en copie sur le drive de google et sur un disque dur qui ne quitte jamais mon PC puisque j’y travaille tous les jours dessus.
On peut voir dessus plusieurs dossiers ( classés eux mêmes en sous dossiers) entre autres : actes, document diocèse, photo, registres matricules, hypothèques, photos, dossier pupille de la Nation, sépulture, registre matricules, documents de recherches, fichier gedcom….
Je voulais partager avec vous un outil dont je me sers beaucoup pour faire des captures d’images des actes, ou autre documents sur les archives en lignes. Les outils de capture d’écran dans accessoire du menu Windows demandent (à mon goût) beaucoup de manipulations.
J’ai donc téléchargé gratuitement le logiciel CAPTIMAG. Ce dernier s’installe sur votre bureau une fois lancé il se mettra dans la barre des tache (elle est en bas sur mon exemple).
Ensuite il vous faut :
J’espère que cela vous sera utile.
Posté le samedi 24 avril dans Outils généalogiques
Le quartier DOUMERC, tient son nom du Général Jean-Pierre DOUMERC natif de Montauban. Il fait partie du mouvement général de construction de casernes du 19°.
Cette caserne accueille les militaires du 17ème régiment de Génie Parachutiste.
Depuis l’installation du « 17 » en 1974, le quartier DOUMERC, tout en respectant le caractère historique de celui-ci, a été profondément modernisé, remanié, étendu et aménagé par le régiment, autant pour ce qui concerne les locaux que pour leur environnement.
D’importantes zones et bâtiments techniques ont été annexés et des travaux améliorent constamment l’ensemble dans le but de perfectionner plus encore les moyens et les capacités opérationnelles des sapeurs parachutistes et de couvrir le large spectre de leurs missions toujours plus spécialisées.
En outre, il s’agit de parfaire l’esthétique du quartier, de poursuivre sa mise en valeur et par de nouveaux aménagements, par des stèles commémoratives et un Monument aux morts rénové, de rappeler l’Histoire du 17.
C’est ainsi en 2012 que la place des armes a été dotée en 2012, au pied des mats de couleurs, d’un édifice représentant un monumental brevet parachutiste stylisé. Ce brevet parachutiste a été complété en septembre 2015 par une statue en bronze, à taille humaine, intitulée le « Démineur de l’espoir »
Cette dénomination fut attribuée au fil du temps aux sapeurs parachutistes pour les missions périlleuses, notamment de déminage, effectuées partout dans le monde au profit des forces armées françaises et alliées, ainsi qu’en faveur des populations civiles, rétablissant une vie normale dans des régions jusqu’alors dévastées et insécurisées.
C’est la Marraine du régiment, Son Altesse Royale, la princesse Caroline de Monaco, qui a inauguré le 29 septembre 2015, jour de la Saint-Michel Patron des parachutistes, la désormais emblématique statue du « Démineur de l’espoir »
La mascotte du régiment a d’abord été un aigle royal nommé « Bac Kan » en référence à la première participation du Génie parachutiste en Indochine lors de l’opération aéroportée « Léa » d’octobre 1947.Depuis 2014 la mascotte est un pygargue à tête blanche nommé « Malizia », surnom de François Grimaldi (dit « François la Malice ») qui au XIIIe siècle conquit le Rocher de Monaco et fut le fondateur de la dynastie des Grimaldi dont SAR la princesse Caroline de Monaco, Marraine du régiment, est princesse héréditaire.
Les chants réglementaires de ce régiment sont :
L’Adieu suisse:
« Nous étions trop heureux, mon amie, Nous avions trop d’espoir et d’amour, Nous croyions nous aimer pour la vie, (bis) Mais, hélas, les beaux jours sont si courts. (bis)
Le bonheur dure trop peu sur la terre ! Entends-tu tout là bas le tambour ? Mon doux cœur je m’en vais à la guerre, (bis) Ne crains rien jusqu’à l’heure du retour. (bis)
L’ennemi a franchi nos frontières, Il a pris nos maisons et nos champs. Défendons le pays de nos pères, (bis) Il faut vaincre ou mourir bravement. (bis) »
Mes amis si Dieu veut que je meure, Retirez cet anneau de mon doigt. Portez-le à ma Mie qui me pleure, (bis) Dites-lui : « cette bague est pour toi ! ». (bis)
Et
L’Echo du sapeur parachutiste:
« Sapeur parachutiste tu progresses loin là-bas, En avant toujours prêt au combat, En terres ennemies déjouant pièges et mines Pour toujours le courage t’anime.
(Refrain) Des rizières de l’Asie Aux sables d’Arabie, Partout, partout on salue notre ardeur, Des hauteurs des Balkans Aux vallées du Liban Sapeur, Sapeur suis et Para demeure.
Parcourant le désert du Tchad À l’immense horizon Enthousiaste à remplir la mission, Sur la terre africaine, sur la piste minée La patience est ta fidèle alliée.
Tourné vers l’avenir, fidèle à ton glorieux passé, Ton Drapeau fait toute ta fierté, Germersheim, Indochine, Hommage à tes Anciens, Derrière eux tu poursuis le chemin. »
Les Saints Patrons des Parachutistes sont :
Je me permets d’avoir ici une émouvante pensée pour les trois militaires de ce régiment qui le 15 mars 2012 ont été la cible d’une attaque par un terroriste. Deux d’entre eux sont décédés.
Posté le samedi 24 avril dans Histoires locales
S’il y a des archives que je consulte souvent c’est : LES HYPOTHEQUES. Il n’y a pas besoin que notre ancêtre ait des dettes pour qu’il ait des hypothèques. En effet chaque ventes d’un bien ou tout ce qui concerne le foncier à une transcription aux bureaux des hypothèques. Nous les trouvons dans les séries 4Q aux Archives Départementales et pour arriver à l’acte final, on passe par trois étapes l’une nous amenant à l’autre :
Je les classe ainsi ( je photographie chacune des étapes)
J’ai réussi grâce aux hypothèques à remonter l’histoire de la maison de mes grands-parents maternel que je présenterai à un moment dans une autre rubrique (bien plus facile que par les archives du cadastre).
J’ai fait un tableau Excel, avec les côtes, et des liens hypertextes renvoyant vers le document ou sa transcription (réécriture sous Word de la transcription de l’acte), je pourrais vous le transmettre par mail en version vierge si ça vous intéresse). Je précise ici que sa reste ma « méthodologie » de travail et que l’on peut parfaitement consulter les hypothèques sans faire tout ça dans le tableau.
Je vais donc en prenant exemple sur l’acquisition de cette maison vous expliquer la marche à suivre.
Mes grands-parents étaient CAVAILLÉ Raymond et ANDRIEU Hélène. Donc dans les outils de recherches de côte dans la série 4 Q. Pour les archives du Tarn-et-Garonne on trouve toutes les côtes des documents en ligne, cela permet de gagner du temps lorsqu’ on va sur place et de bien préparer sa visite.
I – Table –
Je les ai classées par noms de famille.
Dans le cas présent, il me fallait d’abord trouver qu’elle côte correspondait à la rubrique « Table » pour le nom de CAVAILLÉ ( qui fonctionne aussi avec le nom de ma grand-mère)
Donc il me fallait consulter le document dont la côte est 4 Q 146. CAVAILLÉ étant un nom courant, il y avait 75 pages que j’ai pris en photo. Cela m’a permis d’avoir également les références pour l’ascendance de ce nom, les collatéraux…
A la page 73, mon grand-père est mentionné. Sur sa ligne on peut lire son nom, prénom, profession date de naissance (information me confirmant que c’est mon grand-père) puis très important deux colonnes :
Ce qui signifie que pour accéder à la partie deux, il va falloir que je cherche la côte correspondant au volume 450 et que dans ledit volume il me faudra chercher le numéro 213. Donc dans ce cas la côte 4 Q 599.
II – Répertoire des formalités –
Je les ai classées également par nom de famille puis en sous dossier prénom/numéro de case.
On y voit par colonne :
Dans le cas pris en exemple, c’est la première ligne qui m’intéresse donc pour accéder à la troisième et dernière étape, il me faut chercher la côte correspondant au registre 2452 et que dans ce dernier c’est le 5ème acte qui m’intéresse. Donc dans ce cas la côte 4 Q 6685.
III – Transcription des actes –
Je les ai classées par côte puis en sous dossier par Numéro /Date/ Nature.
J’ai ensuite l’acte, ou je trouve l’identité des vendeurs, de mes grands-parents. J’y trouve entre ordre une chose qui m’intéresse pour la suite : Les origines de la propriété. Ainsi j’ai pu remonter par le même procéder jusqu’à la construction de cette maison, et fait la généalogie des personnes qui en ont été propriétaires.
Vous le comprendrez j’ai consulté les hypothèques pour beaucoup d’individus. Elles m’ont aidé à pouvoir imaginer le niveau de vie de mes ancêtres, situer parfois leur maison puisque les références cadastrales sont mentionnées. Elles sont pour moi un véritable outil pour compléter les informations, des éléments de vie sur ceux qui ne sont plus.
J’espère que cet article vous aura plus.
Sources: Photographies prises aux Archives Départementales du Tarn-et-Garonne. Méthodologie personnelle
Posté le dimanche 18 avril dans Aux archives
Montauban est une commune où se trouvent/ trouvaient plusieurs casernes militaires. Je vous propose ici des photos de la Caserne Andréossy.
Cette caserne aujourd’hui désaffectée se trouvait Faubourg Gasseras. Elle était la caserne du train des équipages Son nom lui vient du Général comte Andreossy.
» Antoine, François ANDREOSSY est né le 6 mars 1761 à Castelnaudary dans l’Aude, issu d’une lignée noble italienne originaire de Lucques en Toscane dont une branche est venue se fixer en France sous le règne de LOUIS XIII. Son père, Pierre Jérôme, est ainsi l’arrière- petit-fils de l’ingénieur François ANDREOSSY, cartographe, hydrographe, proche collaborateur de Pierre Paul (de) RIQUET pour la construction du canal du Midi.
Instruit d’abord au collège de sa ville natale, il reçoit un solide enseignement scientifique dans l’illustre Collège de Sorèze proche de vingt kilomètres, véritable pépinière de généraux de l’Empire, tenu alors par des moines bénédictins et érigé par LOUIS XVI en «École royale militaire » le 28 mars 1776.
Il intègre ensuite l’École d’artillerie de Metz d’où il sort le 30 juin 1781 à 20 ans, major de sa promotion, ce qui lui permet de choisir le régiment d’Auxonne dans lequel il sert en qualité de lieutenant.
Le 10 septembre 1828 à l’âge de 67 ans, il est pris d’une forte fièvre et meurt à Montauban à l’hôtel de France. Sa veuve et son fils lui font élever, en 1831, au cimetière de l’Est dans sa ville natale, un beau mausolée de marbre, orné en médaillon de son portrait sur une face et sur les autres la mention de ses plus hautes fonctions.Le général, ambassadeur et député a laissé une très importante contribution à l’histoire du Canal du Midi. Il estimait que l’œuvre de son arrière-grand-père n’avait pas reçu la considération méritée. Il publia, en 1799, une magistrale « Histoire du Canal du Midi » connu précédemment sous le nom de Canal du Languedoc. Les descendants de RIQUET n’apprécièrent pas et répliquèrent, en 1825, par la construction de l’obélisque qui orne depuis le seuil de Naurouze.
Le nom du général est inscrit sur le pilier sud de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, parmi ceux de trois cent quatre vingt six autres des généraux de la République et de l’Empire. »
Je suis « tombée » en regardant un livre sur une histoire intéressante mais aussi émouvante. J’ai retranscrit le texte qui allait avec la photo ( tiré du livre : Montauban , Lamothe-Capdeville, Léojac, Villemade – De Christiant-Pierre Bedel) : Sainte Thérèse de Léojac :
« Dans les années 30, Jean Garibaud, curé de Léojac mobilisa ses paroissiens pour bâtir une grande église moderne en dur. Malgré l’implication des paroissiens et les financements obtenus le projet ne put être mené à son terme faute de moyens.
« Les travaux seront l’œuvre des paroissiens eux-mêmes. Organisés par équipes (de 30 ou 40 personnes), ils creusent les fondations. On a voulu un édifice d’une solidité à toute épreuve ; les fondations seront en rapport avec cette volonté : 1,50 m de profondeur et 0,80 m de largeur pour l’église ; 2,50 m de profondeur pour le clocher. Il leur faudra 4 jours…
Après avoir demandé un délai afin de finir les vendanges et de procéder aux semailles, les paysans se sont engagés à accomplir pendant l’hiver de 15 à 20 journées par famille, grâce au matériel roulant mis à disposition par l’entreprise. Certains d’entre-eux s’engagent même à fournir 1 ou 2 journées supplémentaires destinées à « compenser les journées que ne pourraient donner des familles gênées par la maladie, ou trop pauvres pour payer des remplaçant… »
Les paysans seront à nouveau convoqués en décembre 1937 et janvier 1938 pour je cite « la Croix du 19 décembre 1937 » …le transport volontaire et gratuit du sable nécessaire pour la construction de la salle d’œuvre. (…) Il y a dans la paroisse près de 60 tombereaux ou charrettes transformables, susceptibles de porter un demi mètre-cube de sable. Tous les propriétaires devront se rendre à la même heure, le premier jour à Albias, le deuxième jour à Montauban…(…)
Mais…mais… il manque encore la toiture de l’église, les briques de âprement (qui doivent parfaire « l’habillage décoratif » et dont le nombre est évalué à 200 000 briques ordinaires et 10 000 briques émaillées) … et les fonds manquent… » (In Histoire d’un projet avorté (1928-1938) conférence de M Maurières, doc R.J)»
Posté le samedi 10 avril dans Histoires locales
La place Nationale est la place centrale de Montauban, depuis quelques jours des travaux de fouilles y ont commencés avant d’entreprendre des travaux de rénovation. J’avais, il y a quelques temps, écrit un article sur cette place dans le groupe Facebook « les amis du vieux Montauban » Je vous partage ici.
Un jour, j’ai remarqué qu’au milieu du haut d’une arche du côté nord des couverts de la place Nationale (Rue Fraiche-Rue d’Auriol), il y avait une clé d’arc portant cette inscription « Jean Combes P.P – 1721« , une autre clé d’arc se trouve sur le côté nord de la place (première arche lorsqu’on accède à la place par les rue Fraiche-Auriol) elle porte comme inscription « Bernard COUSTEC 1656« .
Curieuse, je me suis demandé qui pouvait bien être ce Jean Combes. Me doutant qu’il pouvait avoir un lien avec l’histoire de la ville ou celle de la place Nationale. J’ai donc fait des recherches dans mes archives personnelles et sur internet pour avoir un début de réponse.
Il semble que Jean Combes est participé à une des restaurations de l’immeuble ANCELME (actuellement le marché couvert est au rez-de-chaussée de cet immeuble (porté au numéro 247 sur le cadastre Napoléonien), « victime« , nous le verrons, d’un violent incendie en 1649.
L’immeuble ouvre sur la place Nationale par deux travées de largeur inégale, chacune flanquée de pilastres monumentaux à ressauts saillants qui délimitent les niveaux de la façade. Il dispose deux corps de bâtiment, le premier donne sur la place, le second ouvre sur la rue d’Auriol. Deux escaliers droits permettent l’accès aux étages. L’escalier qui communique avec la place par une porte piétonne dessert le bâtiment ouvrant sur la place. Un escalier identique distribue le bâtiment sur la rue d’Auriol depuis la rue. L’immeuble conserve peu de vestiges anciens hormis la façade sur la place en raison de sa reconstruction contemporaine. Les baies rectangulaires du premier étage conservent un garde-corps en fer forgé de facture assez sobre. Une autre clé d’Arc porte la date de 1656 avec le nom de Bernard COUSTEC.
Je trouvais intéressant de regarder un peu plus l’histoire de ce lieu connu et reconnu de tous, que le magasine « Détour en France » a classé 4ème plus belle place de France en 2015.
« Notre » place, a eu plusieurs noms : Place Royale, Place Impériale, Place Nationale au gré du temps et des régimes qui passent sous « l’œil » du cadran solaire qu’elle abrite et dont la devise prend tout son sens « Una Tibi » (il y en aura une pour toi). Je vous propose ici, un tour de l’histoire de la place dans sa globalité.
La place a été conçue dès la fondation de la ville en 1144. Située en plein milieu de la ville, elle a dû influencer la direction et constructions des rues et maisons environnantes. Elle possède deux galeries sur chacun de ses côtés donc huit au total.
Comme chaque place, elle avait plusieurs rôles, lieu de vie et d’expression de la vie quotidienne où la justice était rendue, elle abritait la maison consulaire (maison commune) élevée dans l’angle Nord-Ouest.
Chaque côté (couvert) avait une utilisation spécifique. En face, un haut perron était dressé devant le couvert est. C’est ici que les décisions officielles étaient communiquées, au pied d’une colonne de marbre dénommée « Iranget » (petite orange en occitan), en raison de la boule surmontant son chapiteau.
La croix de bois visible à l’ouest rappelle la présence ancienne du pilori, pilier auquel les fabricants malhonnêtes, « voleurs de grands chemins » étaient attachés. Les exécutions capitales se déroulaient également ici, attirant de nombreux curieux, entassés jusqu’aux toits, parfois loués pour l’occasion !
La maison consulaire se trouvant sur la place est démolie en 1702. La place prend officiellement le nom de Place Royale l’année suivante.
Dans la nuit du 12 novembre 1614 le côté Sud et une partie du côté Est ont été ravagé par un incendie qui s’était déclaré dans la boutique de l’épicier Mariet VIGUERY. Les flammes se développent alors à une allure folle (rappelons ici que la place était alors construite en bois). L’incendie est stoppé, mais une quarantaine d’habitations sont ruinées, sous les couverts sud et ouest, mais aussi dans les rues avoisinantes.
Plusieurs arrêtés sont alors pris pour imposés de nouvelles règles de constructions dont celle d’une reconstruction en brique, c’est à l’architecte toulousain Pierre Lesville de définir un programme architectural que les propriétaires des maisons sont obligés de respecter. L’alignement des façades, l’emploi systématique de la brique, le voûtement des couverts sur croisées d’ogives et l’élévation de pilastres monumentaux traduisent la volonté d’unifier l’architecture, de faciliter la circulation de l’air et de la lumière sous les couverts et de rendre les maisons moins vulnérables au feu.
Détruite lors de l’incendie, la maison commune est reconstruite à l’identique. La reconstruction de la partie sud en maisons de briques est achevée en 1621.
Quelques années plus tard, le 15 juin 1649, un incendie se déclare chez la demoiselle DUBEDAT, au coin du couvert nord et de la rue Fraîche, la maison part à son tour en fumée emportant dans son sillage une partie des couverts nord-est épargnés par le premier incendie. Une vingtaine de maisons sont détruites.
Le réaménagement intérieur de ladite maison Ancelme permet alors de mettre au jour une pierre tombale en remploi. Découverte en 1956, cette dernière est celle du fondateur du couvent des cordeliers, prouvant que la reconstruction de la place au 17e siècle s’est en partie faite avec les matériaux récupérés sur les ruines des couvents remployés dans les fortifications.
Si la façade du 17e siècle est restaurée entre 1947 et 1952, c’est la création d’un marché couvert pour la viande, les bouchers, tripiers et charcutiers qui modifie le plus largement la destination de l’édifice alors racheté par la municipalité.
Les consuls, soutenus par l’évêque, demandent une aide de la Couronne. Ils obtiennent 40 000 livres. Les consuls décident que cette somme soit consacrée à la « reconstruction et rétablissement des maisons brulées ». Aussitôt, les consuls choisissent de reconduire le programme élaboré par l’Architecte choisit lors de la reconstruction de 1614 (Pierre Lesville) afin d’uniformiser la place. La municipalité charge l’architecte toulousain Claude Pacot d’achever la reconstruction en respectant les façades déjà construites par LEVESVILLE, mais il meurt au bout d’un an.
Malgré l’aide financière octroyée par Louis XIV, les travaux ne débutent véritablement qu’en 1656, sous la direction de Bernard CAMPMARTIN, Ingénieur du Roi pour la province du Languedoc et futur architecte du palais épiscopal (actuel musée Ingres).
A la demande des propriétaires, les consuls acceptent l’ouverture de fenêtres plus grandes et l’édification d’un quatrième niveau de combles percé de mirandes. Convaincus par ces nouvelles dispositions, les propriétaires des couverts sud et ouest les adoptent à leur tour. Seules deux maisons situées dans l’angle sud-ouest conservent leurs trois niveaux d’origine.
En dépit des efforts fournis, de nombreuses maisons médiévales subsistent encore dans les premières années du XVIIIe siècle.
Une troisième et dernière campagne de travaux débute en 1705 sous l’impulsion de l’Intendant Legendre, qui a beaucoup œuvré à l’embellissement de la ville. Après avoir convaincu les consuls de détruire la maison commune qu’ils ont depuis longtemps désertée, il s’attaque aux derniers propriétaires récalcitrants, qui refusent de reconstruire leur maison épargnée par l’incendie de 1649. Usant habilement de la contrainte et de l’incitation financière, il parvient à achever la place en 1713, près d’un siècle après les débuts de sa reconstruction.
Durant la Révolution, la place subit quelques transformations, certaines temporaires, d’autres définitives : suite à la publication du décret proclamant la « patrie en danger » (1792) un bureau d’enrôlement pour l’armée y est établi, tandis que les colonnes de « l’Iranget » et du pilori (symbole de l’Ancien Régime) sont détrites.
Après l’adoption du système métrique, les autorités de la ville font sceller sur un pilier de l’extrémité occidentale du couvert sud un maître- étalon encore visible aujourd’hui.
Pour honorer Napoléon, venu présider en 1808 la création du département de Tarn-et-Garonne, les façades sont entièrement blanchies à la chaux et un cadran solaire est installé côté nord.
Au cours du XIXe siècle, les meneaux et traverses des fenêtres sont supprimés pour laisser place à d’amples ouvertures. Celles-ci sont parfois dotées d’élégants lambrequins et de beaux garde-corps en fonte aux motifs très variés. Ces transformations traduisent une recherche d’air et de lumière qui témoigne des préoccupations hygiénistes du siècle, marqué par de grands travaux de modernisation urbaine. Ajoutées à l’irrégularité de largeur des arcades (héritée du parcellaire médiéval préservé au XVIIe siècle), elles confèrent aux façades une charmante variété, sans pour autant nuire à l’unité ornementale de l’ensemble.
Sources