Le logiciel Captimag

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Plus on remonte notre généalogie, plus on trouve des documents (actes d’état civil, BMS, photos, actes notarié, documents divers…). Pour ma part j’ai des classeurs où j’ai les actes et j’ai numérisé tous mes documents familiaux (photos, papier…) ainsi que les actes lorsque je les reçois par courrier.

J’ai tout ça en copie sur le drive de google et sur un disque dur qui ne quitte jamais mon PC puisque j’y travaille tous les jours dessus.

On peut voir dessus plusieurs dossiers ( classés eux mêmes en sous dossiers) entre autres : actes, document diocèse, photo, registres matricules, hypothèques, photos, dossier pupille de la Nation, sépulture, registre matricules, documents de recherches, fichier gedcom….

Je voulais partager avec vous un outil dont je me sers beaucoup pour faire des captures d’images des actes, ou autre documents sur les archives en lignes. Les outils de capture d’écran dans accessoire du menu Windows demandent (à mon goût) beaucoup de manipulations.

J’ai donc téléchargé gratuitement le logiciel CAPTIMAG. Ce dernier s’installe sur votre bureau une fois lancé il se mettra dans la barre des tache (elle est en bas sur mon exemple).

Ensuite il vous faut :

  •  afficher l’image que vous souhaitez copier, puis ouvrir CAPTIMAG en cliquant dessus. Vous verrez l’onglet « Sélection », cliquer sur ce dernier. Là le logiciel se baisse et laisse place à votre image. Tout en vous laissant un petit curseur en forme de croix.
  • Le curseur vous permettra de sélectionner l’image comme vous le souhaitez. Le logiciel réapparait dès que vous avez terminé de faire votre sélection en lâchant le curseur.
  • Une fois cette opération effectuée il ne vous reste plus qu’à cliquer sur enregistrer pour classer l’image où vous le souhaiter.

J’espère que cela vous sera utile.

Posté le samedi 24 avril dans Outils généalogiques

La caserne Doumerc

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Le quartier DOUMERC, tient son nom du Général Jean-Pierre DOUMERC natif de Montauban. Il fait partie du mouvement général de construction de casernes du 19°.

Cette caserne accueille les militaires du 17ème régiment de Génie Parachutiste.

Depuis l’installation du « 17 » en 1974, le quartier DOUMERC, tout en respectant le caractère historique de celui-ci, a été profondément modernisé, remanié, étendu et aménagé par le régiment, autant pour ce qui concerne les locaux que pour leur environnement.

D’importantes zones et bâtiments techniques ont été annexés et des travaux améliorent constamment l’ensemble dans le but de perfectionner plus encore les moyens et les capacités opérationnelles des sapeurs parachutistes et de couvrir le large spectre de leurs missions toujours plus spécialisées.

En outre, il s’agit de parfaire l’esthétique du quartier, de poursuivre sa mise en valeur et par de nouveaux aménagements, par des stèles commémoratives et un Monument aux morts rénové, de rappeler l’Histoire du 17.


C’est ainsi en 2012 que la place des armes a été dotée en 2012, au pied des mats de couleurs, d’un édifice représentant un monumental brevet parachutiste stylisé. Ce brevet parachutiste a été complété en septembre 2015 par une statue en bronze, à taille humaine, intitulée le « Démineur de l’espoir »

Cette dénomination fut attribuée au fil du temps aux sapeurs parachutistes pour les missions périlleuses, notamment de déminage, effectuées partout dans le monde au profit des forces armées françaises et alliées, ainsi qu’en faveur des populations civiles, rétablissant une vie normale dans des régions jusqu’alors dévastées et insécurisées.


C’est la Marraine du régiment, Son Altesse Royale, la princesse Caroline de Monaco, qui a inauguré le 29 septembre 2015, jour de la Saint-Michel Patron des parachutistes, la désormais emblématique statue du « Démineur de l’espoir »


La mascotte du régiment a d’abord été un aigle royal nommé « Bac Kan » en référence à la première participation du Génie parachutiste en Indochine lors de l’opération aéroportée « Léa » d’octobre 1947.Depuis 2014 la mascotte est un pygargue à tête blanche nommé « Malizia », surnom de François Grimaldi (dit « François la Malice ») qui au XIIIe siècle conquit le Rocher de Monaco et fut le fondateur de la dynastie des Grimaldi dont SAR la princesse Caroline de Monaco, Marraine du régiment, est princesse héréditaire.

Les chants réglementaires de ce régiment sont :

L’Adieu suisse:

« Nous étions trop heureux, mon amie, Nous avions trop d’espoir et d’amour, Nous croyions nous aimer pour la vie, (bis) Mais, hélas, les beaux jours sont si courts. (bis)

Le bonheur dure trop peu sur la terre ! Entends-tu tout là bas le tambour ? Mon doux cœur je m’en vais à la guerre, (bis) Ne crains rien jusqu’à l’heure du retour. (bis)

L’ennemi a franchi nos frontières, Il a pris nos maisons et nos champs. Défendons le pays de nos pères, (bis) Il faut vaincre ou mourir bravement. (bis) »

Mes amis si Dieu veut que je meure, Retirez cet anneau de mon doigt. Portez-le à ma Mie qui me pleure, (bis) Dites-lui : « cette bague est pour toi ! ». (bis)

Et

L’Echo du sapeur parachutiste:

« Sapeur parachutiste tu progresses loin là-bas, En avant toujours prêt au combat, En terres ennemies déjouant pièges et mines Pour toujours le courage t’anime.

(Refrain) Des rizières de l’Asie Aux sables d’Arabie, Partout, partout on salue notre ardeur, Des hauteurs des Balkans Aux vallées du Liban Sapeur, Sapeur suis et Para demeure.

Parcourant le désert du Tchad À l’immense horizon Enthousiaste à remplir la mission, Sur la terre africaine, sur la piste minée La patience est ta fidèle alliée.

Tourné vers l’avenir, fidèle à ton glorieux passé, Ton Drapeau fait toute ta fierté, Germersheim, Indochine, Hommage à tes Anciens, Derrière eux tu poursuis le chemin. »

Les Saints Patrons des Parachutistes sont :

  • Saint Michel fêté le 29 septembre
  • Sainte Barbe (patronne des Sapeurs) fêtée le 4 décembre. »

Je me permets d’avoir ici une émouvante pensée pour les trois militaires de ce régiment qui le 15 mars 2012 ont été la cible d’une attaque par un terroriste. Deux d’entre eux sont décédés.

Posté le samedi 24 avril dans Histoires locales

Frise chronologique : l’outil de Célia

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Si comme moi, vous avez besoin d’un aperçu visuel pour retracer les moments importants d’une personne, d’un couple ou alors d’une famille, je vous partage un outil – pas seulement généalogique – que j’apprécie beaucoup : il s’agit de la frise chronologique.

Au début, je les traçais à la main, mais c’est vite devenue – pour ma part – un indispensable. Je me suis mise en quête d’un bon outil, numérique et si possible gratuit.

J’ai trouvé frisechronos.fr qui contient de nombreux avantages :

  • choix dans les dates de la frise (début/fin)
  • possibilité de sauvegarder (hors ligne), éditer en pdf ou encore stocker la frise en ligne.
  • créer un évènement « classique », c’est-à-dire une date fixe ou alors créer une période.
  • personnalisable : couleur du texte, couleur des évènement, couleur du fond etc.
  • Alignement automatique des évènements et période.
  • Possibilité d’inclure des images.

En bref, vous l’avez compris, je suis absolument fan de cet outil, qui me permet de voir plusieurs détails d’une vie et cela en un seul coup d’œil.

Je vous donne un exemple des possibilités avec mon SOSA n°12 : Aléxandre AGNEL. On peut notamment voir, que lors du décès de sa mère, il faisait partie de l’Armée du Levant, que son fils Georges est né alors qu’il était mobilisé pour la Seconde Guerre Mondiale, ou encore que son dernier fils avait 3 ans lors de son divorce avec sa femme,

Autre idée : je me sers beaucoup des frises chronologiques pour avoir un aperçu des déplacements géographiques de mes ancêtres tout au long de leur vie.

Posté le vendredi 23 avril dans Outils généalogiques

Les Hypothèques

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S’il y a des archives que je consulte souvent c’est : LES HYPOTHEQUES. Il n’y a pas besoin que notre ancêtre ait des dettes pour qu’il ait des hypothèques. En effet chaque ventes d’un bien ou tout ce qui concerne le foncier à une transcription aux bureaux des hypothèques. Nous les trouvons dans les séries 4Q aux Archives Départementales et pour arriver  à l’acte final, on passe par trois étapes l’une nous amenant à l’autre :

  • Tables : classées par nom de famille, nous y trouvons deux colonnes nous donnant les références pour accéder à la seconde étape.
  • Répertoire des formalités : on y trouve un tableau avec toutes les hypothèques de la personne et les détails de la transaction (vente, acquisition, rétrocession, don …) et référence de chacune d’entre elles nous permettant d’accéder à l’étape 3.
  • Transcription des actes : nous y trouvons comme son nom l’indique la transcription de l’acte. Cette dernière est une pépite pour les diverses informations que peuvent chercher un généalogiste : état civil des personne avec leur date et lieu de naissance, les matrices cadastrales lorsqu’il s’agit d’un bien, l’origine de la propriété ( qui nous permet de remonter l’histoire d’une maison), le nom du notaire … Cela permet si l’on veut aller plus loin de rebondir donc sur les actes notarier.

Je les classe ainsi ( je photographie chacune des étapes)

J’ai réussi grâce aux hypothèques à remonter l’histoire de la maison de mes grands-parents maternel que je présenterai à un moment dans une autre rubrique (bien plus facile que par les archives du cadastre).

J’ai fait un tableau Excel, avec les côtes, et des liens hypertextes renvoyant vers le document ou sa transcription (réécriture sous Word de la transcription de l’acte), je pourrais vous le transmettre par mail en version vierge si ça vous intéresse). Je précise ici que sa reste ma « méthodologie » de travail et que l’on peut parfaitement consulter les hypothèques sans faire tout ça dans le tableau.

Je vais donc en prenant exemple sur l’acquisition de cette maison vous expliquer la marche à suivre.

Mes grands-parents étaient CAVAILLÉ Raymond et ANDRIEU Hélène. Donc dans les outils de recherches de côte dans la série 4 Q. Pour les archives du Tarn-et-Garonne on trouve toutes les côtes des documents en ligne, cela permet de gagner du temps lorsqu’ on va sur place et de bien préparer sa visite.

I – Table –

Je les ai classées par noms de famille.

Dans le cas présent, il me fallait d’abord trouver qu’elle côte correspondait à la rubrique « Table » pour le nom de CAVAILLÉ ( qui fonctionne aussi avec le nom de ma grand-mère)

Donc il me fallait consulter le document dont la côte est 4 Q 146. CAVAILLÉ étant un nom courant, il y avait 75 pages que j’ai pris en photo. Cela m’a permis d’avoir également les références pour l’ascendance de ce nom, les collatéraux…

A la page 73, mon grand-père est mentionné. Sur sa ligne on peut lire son nom, prénom, profession date de naissance (information me confirmant que c’est mon grand-père) puis très important deux colonnes :

  • Numéro de volume (450 dans son cas)
  • Numéro de case  (213 dans son cas)

Ce qui signifie que pour accéder à la partie deux, il va falloir que je cherche la côte correspondant au volume 450 et que dans ledit volume il me faudra chercher le numéro 213. Donc dans ce cas la côte 4 Q 599.

II – Répertoire des formalités –  

Je les ai classées également par nom de famille puis en sous dossier prénom/numéro de case.

On y voit par colonne :

  • Numéro de volume (2452 dans le cas présent)
  • Numéro de l’article (5 dans le cas présent)
  • Colonne Date
  • Nature de l’acte
  • Evaluation de prix
  • Lieux

Dans le cas pris en exemple, c’est la première ligne qui m’intéresse donc pour accéder à la troisième et dernière étape, il me faut chercher la côte correspondant au registre 2452 et que dans ce dernier c’est le 5ème acte qui m’intéresse. Donc dans ce cas la côte 4 Q 6685.

III – Transcription des actes –

Je les ai classées par côte puis en sous dossier par Numéro /Date/ Nature.

J’ai ensuite l’acte, ou je trouve l’identité des vendeurs, de mes grands-parents. J’y trouve entre ordre une chose qui m’intéresse pour la suite : Les origines de la propriété. Ainsi j’ai pu remonter par le même procéder jusqu’à la construction de cette maison, et fait la généalogie des personnes qui en ont été propriétaires.

Vous le comprendrez j’ai consulté les hypothèques pour beaucoup d’individus. Elles m’ont aidé à pouvoir imaginer le niveau de vie de mes ancêtres, situer parfois leur maison puisque les références cadastrales sont mentionnées. Elles sont pour moi un véritable outil pour compléter les informations, des éléments de vie sur ceux qui ne sont plus.

J’espère que cet article vous aura plus.

Sources: Photographies prises aux Archives Départementales du Tarn-et-Garonne. Méthodologie personnelle

Posté le dimanche 18 avril dans Aux archives

Etre un orphelin à la fin du 19ème siècle

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Vous avez peut-être dans votre arbre, comme dans le mien, une pupille de l’Etat.

Mon arrière-grand-père, né de parents non-désignés en 1902, m’a permis de me questionner sur ce sujet délicat et je me suis lancée dans quelques lectures et recherches sur les conditions de vie de ces enfants « pupilles de l’Etat ». Connaissances que je partage avec vous aujourd’hui.

Contexte

Abandonné dès sa naissance et à l’aube du 20ème siècle – en janvier 1902 – Augustin vivra pourtant sa vie d’enfant comme un orphelin du 19 siècle. En effet, par l’Assistance Publique (1849) beaucoup de discussions et de lois vont éclore à la fin du 19ème siècle et au début du 20ème siècle. Cependant, le sort et la condition des enfants abandonnés mettront plus de temps à évoluer.

Les pupilles sont à la charge de la société et donc de l’Etat et des départements. C’est, malheureusement, un problème sociétal qui touchera la France durant plusieurs siècles.

Les pupilles, reconnaissables parmi les enfants.

Dès le début du 19ème siècle, il est nécessaire de compter les enfants abandonnés et de les suivre. Les anciens billets contenus dans des sachets et mis autour du cou des pupilles sont remplacés, à cette époque, par des matricules. Les pupilles recevaient un numéro de matricule gravé sur un médaillon qu’elles portaient autour du cou – médaillon plus solide qu’un sachet en tissu. Ce numéro renvoyait à un registre qui contenait des informations liées à la pupille : ses origines ou encore les circonstances de son admission. Les registres étaient (normalement) notifiées, durant les 12 premières années de vie de l’enfant, des différents évènements qu’il vivait.

Officiellement, l’immatriculation des pupilles servait aussi à rompre juridiquement le lien de filiation entre l’enfant et son/ses parent(s). Vous le comprendrez donc, lorsqu’un enfant recevait un numéro de matricule, il était difficile – voir impossible – pour le parent abandonnant de récupérer son enfant.

Les droits de l’enfant : droit de garde, droit de consentir à son engagement dans l’armée, ou encore à son mariage – sont donnés à l’autorité de tutelle qui était l’hospice ou l’agence départementale.

En plus d’avoir ce médaillon gravé d’un matricule autour du cou, les pupilles étaient reconnaissables – pour les enfants nés de parents inconnus – par leurs patronymes.

  • Soit ils portaient un prénom en guise de nom de famille – Marius FELIX, Paule BLANCHE.
  • Soit : particularité physique, lieu d’abandon ou de découverte, jour de la semaine ou mois en cours – composaient leur nom de famille. En effet, les officiers d’état civil manquaient d’imagination… Ainsi François DUPONT, a été découvert près du pont, François PETIT était un minuscule nourrisson et Marcel FEVRIER est porté à l’hospice au mois de février. A noter que Mr DUPONT, Melle BLANCHE ou encore Mr FEVRIER ne sont pas nécessairement des enfants abandonnés, mais la question peut se poser lorsque ce type de patronyme apparait dans un arbre.

Plus tard, sur les matricules militaires des hommes ou encore sur les actes de mariage, la mention « Pupille de l’Etat » sera inscrite à la place des parents.

Enfant abandonné, quel processus ?

Les enfants trouvés ou abandonnés via une personne tierce – accoucheuse, religieuse etc. – étaient amenés à l’état civil pour y être déclarés. Certains enfants étaient directement laissés en « dépôt« .

Les enfants sont ensuite portés à l’hospice dans lequel ils resteront 72h maximum, le temps de trouver une famille nourricière. Sur ce laps de temps à l’hospice, ils sont examinés : mesurés, pesés, bilan de santé. Malheureusement, c’est également sur ce laps de temps à l’hospice, que les nourrissons les plus faibles feront grandir le nombre de décès infantile.

Où étaient envoyées les pupilles ?

Il faut savoir qu’à cette période, les adoptions sont impossibles – sauf cas de force majeur – avant la majorité. Les enfants sont envoyés en campagne dans des familles nourricières.

Pourquoi à la campagne ? Parce que les « têtes pensantes » de l’Assistance Publique et de l’Etat pensaient que ces enfants abandonnés venaient de « mauvaises familles » et qu’en les laissant en ville ils finiraient voleur ou vagabond pour les garçons, et prostituée pour les filles. La campagne : gage de protection de l’avenir des enfants ? Pas seulement…

En effet, les enfants sont également envoyés en campagne et loin de leur ville d’origine – souvent même dans une autre région – pour des raisons « sociales ». Les familles nourricières recevaient des aides financières pour l’éducation des pupilles. A la fin du 18ème siècle – début du 19ème siècle – certaines familles pauvres et pourtant désireuses de garder leur enfant restent dans l’impossibilité financière de les nourrir et les éduquer. Ces familles, préfèrent abandonner leur enfant en dépôt mais se présentaient comme famille nourricière potentielle. Ainsi une mère pouvait récupérer son enfant et recevait une aide pour le nourrir et l’élever. Vous imaginez – que le système d’aide sociale n’est pas encore mis en place et – suite à une explosion du chiffre d’abandon et de famille désirant devenir « famille nourricière », les services départementaux – suite à de nombreuses enquêtes – ont fini par flairer la supercherie et les pupilles furent ainsi envoyées loin.

C’est le cas pour la pupille de mon arbre : il grandira à plus de 150 km de sa ville natale.

Les pupilles sont envoyées en campagne, au début du 19ème siècle par des meneurs : les enfants plus âgés veillent sur les plus jeunes. Dans les plus jeunes sont comptés des nourrissons d’à peine quelques jours qui sortent de l’hospice… Les trajets durent plusieurs jours et certains nourrissons n’arrivent pas à temps dans les familles nourricières. A la fin du 19ème siècle, l’envoi des pupilles dans les familles s’effectuera par des convoyeurs salariés.

Pupille et famille nourricière

En campagne, même si certains auront plus de chance, les enfants sont très généralement confiés à des familles de cultivateurs. Léon Lallemand, qui a joué un rôle essentiel dans le droit des enfants abandonnés, affirmera ce fait.

Les familles nourricières doivent subvenir aux besoins de l’enfant jusqu’à sa treizième année.

Oui mais, au-delà ? Les pupilles ne bénéficient plus d’aucune protection : autrement dit, ils sont livrés à eux-mêmes. Beaucoup font le choix de rester dans leurs familles nourricières en tant que main d’œuvre dans les champs en contrepartie d’une chambre et d’un couvert. Un petit nombre d’entre eux prendront leur distance et seront domestiques dans des familles bourgeoises. Certains trouveront des maitres d’apprentissages et vivront chez eux.

Enfin, pour les enfants plus difficiles a placer, généralement les filles, le retour à l’hospice est inévitable et pourtant pas la solution puisque ce retour à l’hospice était souvent synonyme de vagabondage ou de prostitution.

Problème de pupille mais paroles aux adultes

Les inspecteurs, lors des visites de contrôles, vérifiaient que les enfants étaient nourris, traités et élevés convenablement. Sauf gros manquements ou abus, les inspecteurs n’étaient pas trop regardant sur la condition de vie des enfants.

A cette époque la parole n’est pas donnée aux enfants, seules les familles nourricières sont interrogées. D’ailleurs, l’Assistance Publique connait le nom des familles mais pas celui des enfants. Vous l’avez compris, si un parti doit se plaindre à l’inspecteur : c’est la famille nourricière qui se plaint de l’enfant mais jamais l’inverse.

Ce n’est qu’après la Seconde Guerre Mondiale, soit quasiment à la moitié du 20ème siècle, que les pupilles pourront parler et petit à petit être entendus grâce à la protection de l’enfance qui sera mise en place au cours de ce même siècle.


Sources

  • Duclos, P. (1989). Les enfants de l’oubli. Seuil.
  • Provence, M. (2015). Enfants abandonnés, enfants sans père. Archives & Culture
  • Lallemand, L. (1885). La question des enfants abandonnés et délaissés au XIX siècle . Gallica

Posté le lundi 12 avril dans Partage généalogiques

La Caserne Andreossy

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Montauban est une commune où se trouvent/ trouvaient plusieurs casernes militaires. Je vous propose ici des photos de la Caserne Andréossy.
Cette caserne aujourd’hui désaffectée se trouvait Faubourg Gasseras. Elle était la caserne du train des équipages Son nom lui vient du Général comte Andreossy.


 » Antoine, François ANDREOSSY est né le 6 mars 1761 à Castelnaudary dans l’Aude, issu d’une lignée noble italienne originaire de Lucques en Toscane dont une branche est venue se fixer en France sous le règne de LOUIS XIII. Son père, Pierre Jérôme, est ainsi l’arrière- petit-fils de l’ingénieur François ANDREOSSY, cartographe, hydrographe, proche collaborateur de Pierre Paul (de) RIQUET pour la construction du canal du Midi.
Instruit d’abord au collège de sa ville natale, il reçoit un solide enseignement scientifique dans l’illustre Collège de Sorèze proche de vingt kilomètres, véritable pépinière de généraux de l’Empire, tenu alors par des moines bénédictins et érigé par LOUIS XVI en «École royale militaire » le 28 mars 1776.
Il intègre ensuite l’École d’artillerie de Metz d’où il sort le 30 juin 1781 à 20 ans, major de sa promotion, ce qui lui permet de choisir le régiment d’Auxonne dans lequel il sert en qualité de lieutenant.


Le 10 septembre 1828 à l’âge de 67 ans, il est pris d’une forte fièvre et meurt à Montauban à l’hôtel de France. Sa veuve et son fils lui font élever, en 1831, au cimetière de l’Est dans sa ville natale, un beau mausolée de marbre, orné en médaillon de son portrait sur une face et sur les autres la mention de ses plus hautes fonctions.Le général, ambassadeur et député a laissé une très importante contribution à l’histoire du Canal du Midi. Il estimait que l’œuvre de son arrière-grand-père n’avait pas reçu la considération méritée. Il publia, en 1799, une magistrale « Histoire du Canal du Midi » connu précédemment sous le nom de Canal du Languedoc. Les descendants de RIQUET n’apprécièrent pas et répliquèrent, en 1825, par la construction de l’obélisque qui orne depuis le seuil de Naurouze.


Le nom du général est inscrit sur le pilier sud de l’Arc de Triomphe de l’Etoile, parmi ceux de trois cent quatre vingt six autres des généraux de la République et de l’Empire. »

Posté le dimanche 11 avril dans Histoires locales

L’église inachevée de Léojac

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Je suis « tombée » en regardant un livre sur une histoire intéressante mais aussi émouvante. J’ai retranscrit le texte qui allait avec la photo ( tiré du livre : Montauban , Lamothe-Capdeville, Léojac, Villemade – De Christiant-Pierre Bedel) : Sainte Thérèse de Léojac :

« Dans les années 30, Jean Garibaud, curé de Léojac mobilisa ses paroissiens pour bâtir une grande église moderne en dur. Malgré l’implication des paroissiens et les financements obtenus le projet ne put être mené à son terme faute de moyens.

« Les travaux seront l’œuvre des paroissiens eux-mêmes. Organisés par équipes (de 30 ou 40 personnes), ils creusent les fondations. On a voulu un édifice d’une solidité à toute épreuve ; les fondations seront en rapport avec cette volonté : 1,50 m de profondeur et 0,80 m de largeur pour l’église ; 2,50 m de profondeur pour le clocher. Il leur faudra 4 jours…

Après avoir demandé un délai afin de finir les vendanges et de procéder aux semailles, les paysans se sont engagés à accomplir pendant l’hiver de 15 à 20 journées par famille, grâce au matériel roulant mis à disposition par l’entreprise. Certains d’entre-eux s’engagent même à fournir 1 ou 2 journées supplémentaires destinées à « compenser les journées que ne pourraient donner des familles gênées par la maladie, ou trop pauvres pour payer des remplaçant… »

Les paysans seront à nouveau convoqués en décembre 1937 et janvier 1938 pour je cite « la Croix du 19 décembre 1937 » …le transport volontaire et gratuit du sable nécessaire pour la construction de la salle d’œuvre. (…) Il y a dans la paroisse près de 60 tombereaux ou charrettes transformables, susceptibles de porter un demi mètre-cube de sable. Tous les propriétaires devront se rendre à la même heure, le premier jour à Albias, le deuxième jour à Montauban…(…)

Mais…mais… il manque encore la toiture de l’église, les briques de âprement (qui doivent parfaire « l’habillage décoratif » et dont le nombre est évalué à 200 000 briques ordinaires et 10 000 briques émaillées) … et les fonds manquent… » (In Histoire d’un projet avorté (1928-1938) conférence de M Maurières, doc R.J)»

Posté le samedi 10 avril dans Histoires locales

La carte sociale des économiquement faibles

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La loi n°49-1091 du 2 août 1949 institue la « carte sociale des économiquement faibles« .

D’après cette même loi, cette carte peut être attribuée à deux catégories de la population.

Premièrement « aux personnes âgées de plus de soixante-cinq ans ou de plus de soixante ans si elles sont déclarées inaptes au travail par la commission régionale prévue à l’article 2 de l’ordonnance du 2 février 1945, dont le total des ressources n’excède pas les chiffres maxima fixés à l’article 2 de la loi n°46-1990 du 13 septembre 1945 modifiée« .

Deuxièmement « aux personnes atteintes d’une infirmité ou d’une maladie reconnue incurable et bénéficiaires des dispositions de la Loi du 14 juillet 1905.« 

les titulaires de cette carte, que peuvent-ils faire avec ?

Toujours d’après la Loi n°49-1091 du 2 août 1949 article 3 les titulaires de cette carte sont inscrits « sur les listes d’assistances médicale gratuite« . Ils disposent également « d’un voyage aller et retour par an sur les réseaux de la Société Nationale des Chemins de Fer français, quelle que soit la distance parcourue« . En matière judiciaire, cette carte « vaut constatation de l’indigence devant le bureau d’assistance judiciaire » pour son titulaire.

Cette loi prévoit également que « lorsqu’un texte législatif ou réglementaire instituera des mesures spéciales en faveur des économiquement faibles, celles-ci bénéficieront ipso facto au titulaire de la carte. »


Je vous présente la carte sociale des économiquement faibles de mon arrière-arrière-grand-père (sosa 26) : Henri Frédéric SUBE.

Henri est né le 13 mars 1882, il est appelé sous les drapeaux lors de la Première Guerre Mondiale.

Cette carte lui sera délivrée le 13 mars 1951 à l’âge de 69 ans, il appartenait donc à la première catégorie des personnes la recevant : « aux personnes âgées de plus de soixante-cinq ans« 

Par cette carte, il aura profité dès quelques « avantages » de cette carte, et m’a permis – des année plus tard – d’avoir une photo de lui. Il décède le 5 avril 1965 à l’âge de 83 ans.


Sources

  • Loi n° 49-1091 du 2 août 1949 instituant une carte nationale dite a carte sociale des économiquement faibles.
  • Carte sociale d’Henri SUBE : archives personnelles.

Posté le jeudi 08 avril dans Aux archives