Demander à papi, mamie, tonton, tatie ou les cousins peut s’avérer très utile pour avancer sa généalogie, mais attention, très utile aussi pour faire de belles bêtises….
Les erreurs (volontaires ou non) sont principalement sur les origines, les noms, les lieux, les dates. Je vais prendre exemple sur ma généalogie. C’est ce premier exemple, cette première grossière erreur de la mémoire familiale qui m’a fait faire de la généalogie.
Il arrive aussi que des griefs familiaux, les malheurs, les disparitions volontaires, les secrets de famille… font que certaines personnes de l’arbre vont être volontairement cachées.
En bref, que ça soit volontaire ou pas, parfois la parole familiale n’est pas toujours « vérité » même si elle la frôle.
On ne le répètera jamais assez vérifiez vos informations et vos sources.
Posté le dimanche 02 octobre dans Partage généalogiques
La principale industrie du Second Empire était l’industrie de la soie. Au début du XIX il ne restait plus qu’un simple travail de filage. Vers 1830, la véritable industrie soyeuse reprend à Lavaur, puis passe à Montauban, qui devient le grand centre soyeux du Sud-Ouest. L’industrie se transforma complètement. Au lieu de continuer la fabrication des étoffes, comme avant la Révolution, on se spécialisa dans la gaze de soie à bluter la farine. Jusqu’à la fin du XVIII) les tamis à bluter étaient en laine fine et se fabriquaient à Reins ; on imagina alors le bluteau en soie et Montauban fut le berceau de cette nouvelle industrie qui était liée à la grosse minoterie très florissante alors en cette ville. En 1838, un Montalbanais, Couderc, réalisa de grands progrès dans la fabrication des tissus à bluter et inventa la gaze à bluter française. Montauban comptait, en 1876 six fabriques de gaze à buter, dont deux employaient 300 ouvriers. Il y avait alors plus de 1000 ouvriers soyeux, presque tous des femmes. La fabrication de gaze de soie n’employait que la moitié des soies produites dans la région ; l’autre moitié était expédiée aux tissages de Lyon, après avoir été filée dans le pays montalbanais, en sorte que la soie entretenait deux industries : filature et gaze à bluter.
L’usine Souleil était une importante filature de soie. Elle a appartenue à Antoine Couderc puis à Maurice Souleil.
Aujourd’hui son bâtiment est disparu du paysage Montalbanais et à été remplacé par des immeubles.
J’avais écrit cet article et l’avais fait paraître dans le groupe facebook “Les Amis du Vieux Montauban” le 5 octobre 2019
Le nom du service militaire à changé plusieurs fois au fil des années: Conscription, service militaire, service National.
C’est une loi du 5 septembre 1798 qui crée la conscription et qui la rend universelle et obligatoire pour tous les hommes : tous les jeunes doivent partir..Jusqu’alors l’armée était constituée de professionnels.
A l’âge de 18 ans les hommes passent devant le conseil de révision qui se déroule dans le chef-lieu de canton de leur lieu de résidence.
Cette conscription à pour but de donner une instruction militaire aux hommes et va servir à alimenter les troupes en cas de mobilisation générale pour défendre le pays. Elle dure 7 ans Le racolage militaire n’est plus le moyen de recrutement utilisé comme celà à été le cas sous l’Ancien Régime. Les régiments portent désormais des numéros.
C’est une loi du 28 décembre 1803 ( nivôse an XI) qui stipule que la désignation des conscrits se fait par tirage au sort. Seuls ceux qui tirent un mauvais numéro partent. Un bon numéro dispense du service militaire. En 1818, une loi établit qu’un fils de bonne famille ayant tiré un mauvais numéro peut s’offrir un remplaçant et ce jusqu’en 1872. Ainsi beaucoup d’hommes “du peuple” remplace contre rémunération des bourgeois qui n’ont pas envie de partir. Un contrat de remplacement est généralement passé devant le notaire .Le tirage au sort est resté en vigueur jusqu’en 1905, Après celà il redevient l’affaire de tous.
Lorsque une homme avait terminé ses obligations militaires on lui remettait SON LIVRET MILITAIRE appelé aussi parfois Livret individuel. Ce document peut s’avérer essentiel pour chaque généalogiste si les familles l’on conservé.
Le livret militaire contient de nombreux renseignements:
Dans le cas où la famille n’a pas conservé le livret militaire, le généalogiste peut consulter les registres matricules dans les série R des archives départementales. Ce document lui permettra d’avoir de précieux renseignements sur un conscrit : état civil, ascendance, lieux de résidence successifs, un signalement complet de la personne: défauts physiques, description physique complète, niveau d’instruction, la date de son entrée au service , la date de sortie et le lieux où il s’est retiré. Pour trouver le registre matricule de quelqu’un il faut regarder l’année de “sa classe” à savoir 20 ans après son année de naissance.
Les renseignements militaires permettent au généalogiste qui le désire de faire des recherches dans les archives militaires aux archives départementales, aux archives de l’armée de terre à Vincennes, aux archives administratives militaires de Pau située à la caserne Bernadotte qui concerne tout ce qui concerne le recrutement et les registres matricules. Nous trouvons également des renseignements supplémentaires dans un fichier qui concernent tous les combattants Mort Pour la France au sein du Ministère des Anciens Combattants
Posté le lundi 22 novembre dans Challenge AZ | 2021
La peine de mort à Montauban !
1981- 2021, 40 ans que la peine de mort fut abolie en France.
Le 17 septembre 1981, Robert Badinter alors garde des Sceaux prononçait un discours resté célèbre à l’Assemblée nationale pour demander l’abolition de la peine de mort en France. La loi sera votée le lendemain par les députés puis adoptée 12 jours plus tard par le Sénat et promulguée le 9 octobre. Infatigable pourfendeur de la peine capitale, le ministre de la Justice parvenait à faire passer un texte majeur de la République. Un chemin long de 190 ans.
A Montauban, au total, nous avons eu quatre guillotinés :
On utilisa la guillotine pour la première fois à Montauban le 11 mai 1793 et ce fut Jean Cladel, l’arrière grand-père du célèbre écrivain montalbanais Léon Cladel, qui fut guillotiné pour avoir manifesté contre la conscription. Il était royaliste, il monta à l’échafaud en criant « Vive le roi !»…
Le second guillotiné fut Jean-Alexandre Hébrard, guillotiné le 6 janvier 1910. Jean-Alexandre Hébrard 37 ans, marchand de jouets. Passa 4 ans à Clairvaux pour avoir étranglé une prostituée de Perpignan. Le 20 mai 1909, à la foire de Montpezat, enlève, il viole et étrangle la petite Marie Lacam, 6 ans. Une fois la sentence prononcée, en prison il est réveillé à 6h35. Au bruit de la porte, il se soulève sur son lit, et se frotte les yeux. En apprenant le rejet de sa grâce, il proteste de son innocence avant de s’habiller. A son avocat, Me Besse, il prie de s’occuper de son fils de 11 ans et de « l’arracher aux mauvais conseils de sa belle-mère. » Le Mécréant, accepte malgré tout d’entendre la messe. La toilette est rapide, il arrive place Montauriol, à 500 mètres de la prison, la foule dense : un photographe sur un toit est prié de ranger son appareil sans attendre. Devant la bascule, l’aumônier embrasse le condamné avant de …..
Le troisième guillotiné de Montauban fut Félix Blanquefort, guillotiné le 3 juin 1927. Félix Blanquefort 35 ans, cultivateur. Le 11 mars 1926, à Montpezat-de-Quercy, il tue à coups de revolver les époux Dejean pour leur voler 15.000 francs, sous les yeux de leur fils de cinq ans. Après que la sentence capitale fut prononcée, il fut réveillé à 3h55. « Eh bien », répond-il au procureur, visiblement très ému. Le juge d’instruction Molinié lui demande s’il a une dernière déclaration : « Il y a eu simulacre de crime. » Il refuse la cigarette, mais accepte une tasse de café arrosée de rhum et demande à entendre la messe et à se confesser. Office dans le parloir des avocats, chapelle improvisée pour l’occasion, en compagnie de l’abbé Pons. Au greffe, confié aux exécuteurs, il se plaint : « Vous me faites mal ! Ne tirez pas si fort ! » Place Montauriol, s’avance vers la guillotine sans opposer la moindre résistance et….
Enfin le dernier guillotiné de Montauban fut Henri Martin, guillotiné le 15 juin 1936 à 4h40. Henri Martin, cordonnier de 29 ans devenait le dernier condamné à avoir été guillotiné à Montauban. Durant un cambriolage à Castelsarrasin le 09 décembre 1935, il blessait de deux balles de revolver Mme Jeanne Aubry, domestique, qui venait de le surprendre et appelait à l’aide, puis tuait de deux balles dans la tête la maîtresse de maison, Mme veuve Olympe Tougne, bijoutière, 71 ans, et s’enfuyait à bicyclette sans rien emporter, non sans tirer sur les passants, mais n’en touchant aucun. Après que la sentence fut prononcée, quand on vient le prendre il ne dort pas à 4h10 car réveillé plus tôt dans la nuit par les aboiements d’un chien, il avait eu le pressentiment de sa fin imminente. En avait profité pour écrire à sa mère et à sa maîtresse. Au procureur, annonce : « Je suis prêt. » Refuse rhum et cigarette : « Je n’ai pas peur, je n’en ai pas besoin. Je craindrais au contraire que cela me tourne le cœur. » Accepte de se confesser, mais pas d’entendre la messe. Toilette sans histoire. Il se jette presque sur la bascule….
A l’exception de Jean Cladel qui fut guillotiné Place Nationale à Montauban (car à cette époque la ville dépendait administrativement de Cahors ) les trois autres guillotinés de Montauban furent guillotinés place Montauriol, c’est-à-dire au début de la rue du Moustier, car la guillotine ( aussi appelée « Les bois de justice » ou « La trancheuse » ou encore en argot « L’abbaye de mont’argret » ) était livrée à la prison qui était juste à côté.
Pour effectuer cette tâche, ce fut les membres de la famille Deibler, bourreaux officiels et exécuteurs public qui venaient à Montauban à chaque fois. Anatole Joseph François Deibler (né le 29 novembre 1863 à Rennes et mort le 2 février 1939 à Paris) est le bourreau français qui officiait à cette époque. Il a succédé directement à son père au poste d’exécuteur en chef, poste qu’il occupa 40 ans durant. Sur une carrière de 54 ans, il a participé à l’exécution de 395 personnes dont 299 en tant qu’exécuteur en chef. Il est considéré comme l’un des plus célèbres bourreaux français pour plusieurs raisons. Il exerça à une époque où les exécutions étaient publiques et où les médias friands de sensationnalisme et s’équipant de photographes et de caméras firent de lui une sorte de célébrité. Il représentait une forme d’institution anachronique, transposant le rituel médiéval du bourreau dans un monde plus moderne où règnent les automobiles, la technologie et les médias de masse.
Je remercie ici vivement mon ami Grégory Pamadou, qui avait écrit cet article pour le groupe Facebook les “Ami(e)s du vieux Montauban “, le 12 septembre 2021 et qui m’a donné son autorisation pour le partager ici car je le trouvais très intéressant.
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Posté le jeudi 18 novembre dans Challenge AZ | 2021
Les grossesse de nos jours n’ont rien à envier aux grosses qu’ont vécu nos aïeules. Les femme portant la vie poursuivaient sans se soucier de quoi que ce soit les tâches quotidiennes, ce qui pouvait bien sûr mettre à mal le bon développement de l’enfant. Bien de choses ont évolué et changé.
Le manque de moyens contraseptifs faisait qu’une femme pouvait avoir entre 10 et 16 enfants. Beaucoup d’entre eux étaient nés sans vie ou mourraient dans les premières heures ou les premiers mois ou années de leurs vie. Plus d’une fois sur dix les femmes mouraient en couches. La mortalité infantile à été pendant très longtemps un fléau, de ce fait, nos ancêtres étaient “habitués” de voir mourir leur enfants, si bien qu’ils vivaient cet épisode dramatique avec bien moins de tristesse que nous.
Il y avait beaucoup de superstitions, ainsi une future Maman ne pouvait pas regarder quelqu’un atteint de handicap ou de tics sinon celà pouvait se transmettre au nourrisson, il ne fallait pas non plus qu’elles montent à cheval car celà pouvait déformer la joue du nouveau-né…Si un enfant naissait avec une tarre, c’était pour sa famille un véritable drame car celà ne faisait “qu’une bouche de plus à nourrir “ inutilement” vu que cet enfant ne pourrait par exemple pas aider aux travaux des champs ou du foyer. Peu aguerris en médecine,( pour ne pas dire pas du tout) , ils étaient persuadés que quelqu’un leur avait “ jeté le mauvais sort” . Certains laissaient Dieu décider du sort de l’enfant en le trempant dans de l’eau glacée ou en le laissant un certain temps dans le froid, ce qui ne laissait guère de chance au petit être qui venait de venir au monde.
Le baptême lavait l’enfant des péchés charnels dont les parents s’étaient salis pour le concevoir … Il était très important voir obligatoire de baptiser son enfant. Si il naissait fragile et que l’on le savait « condamné » dans les heures ou jours qui allaient suivre il fallait absolument qu’il est reçu le sacrement du baptême. Si l’enfant décédait avant d’avoir reçu ce sacrement, il était condamné à une errance éternelle, les portes du Paradis lui étant fermées. Il ne pouvait alors ni avoir une cérémonie religieuse ni être inhumé dans le cimetière paroissial.
Le nom était donné à l’enfant lors de la cérémonie de baptême, le donner avant attirait “le mauvais sort” à la famille.
C’est pourquoi l’on baptisait très rapidement les enfants.
A l’époque, les femmes n’accouchaient pas à l’hôpital, mais chez elles. Cet épisode de la vie, était public, dans les campagnes, les femmes accouraient de tout le village pour assister à la venue au monde du nouveau né. L’ambiance pouvait être causante et tendue, les risques de décès autant pour la mère que l’enfant étant élevés.Les hommes eux ne s’en mêlaient pas et restaient à leurs tâches quotidiennes ou entre eux dans une autre pièce de la maison.
De 1586 et jusqu’en 1830, un édit obligeait les filles-mères à déclarer leur grossesse. Celà a été fait pour éviter à certaines mères en détresse de faire disparaître leur enfant. Si , les mère ne le faisaient pas et que par malheur l’enfant mourraient à la naissance , l’infanticide était retenu et les mères risquaient la pendaison.
Celà se faisait chez un notaire ou un juge de Paix, très souvent loin de chez elles pour des raisons de discretion.
Dans cet acte, elles y racontaient les circonstances “ de leur péché” en ajoutant parfois le noms de l’homme qui les avaient séduit. Ces déclarations sont toutefois à prendre à la légère car une femme pouvait très bien incriminé à mauvais titre un homme qu’elle savait capable de la dédommagé en essayant de le faire chanter.
Ces documents sont généralement classés dans les archives notariales ou dans les séries B des Archives départementales.
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Posté le mardi 16 novembre dans Challenge AZ | 2021
Joséphine Marie PAVIA était la mère de ma grand-mère maternelle. Elle est née le 29 avril 1887 à Caylus, commune du Tarn-et-Garonne de Joseph, espagnol et de GARRIGUES Marie. Elle fût baptisée le 4 mais 1887 en l’église de Saint-Jean-Baptiste de Caylus située au cœur du village. Son parrain sera GOMEZ Jean Baptiste demeurant à Vila Réal en Espagne et sa marraine POUXVIEL Marie sa grand-mère maternelle. Dès ce jour de baptême , elle sera appelée en famille “MERCEDES”, probablement en mémoire aux origines hispaniques de son père. D’ailleurs sur son acte de baptême elle est dite Joséphine Marie Mercedes…
Il est à noter ici que la commune de résidence de son parrain se trouvait proche de la commune de naissance de son père.. En effet ce dernier est né à Albalat de Segart aujourd’hui appelé Albalt dels Tarongers. A ce jour je n’ai pas encore établi de lien familial entre Jean-Baptiste et les aïeux paternels de Joséphine.
Le 24 janvier 1911, elle épouse ANDRIEU Jean-Baptiste.
Ils auront ensemble deux enfants :
Il n’y a aucune trace sur les registres de l’État Civil d’enfants nés entre Raymonde et Hélène….
Mercédes décède une veille de Noël, dans la maison familiale de Lassalle le 24 décembre 1929. Sa fille Hélène ( ma grand-mère) a dû être bien triste, elle était âgée de 8 ans depuis quelques jours. Ne comprenant sûrement pas réellement ce qu’il se passait , elle essayait d’ouvrir les yeux de sa défunte maman. Elle à été inhumée deux jours après dans le cimetière de Lassalle avec sa fille Raymonde, et les parents de Charles son époux.
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Posté le jeudi 11 novembre dans Challenge AZ | 2021
Le 11 novembre 1918, est le jour où l’Armistice de 1918 a été signé mettant ainsi fin à 4 ans de combats acharnés qu’ont été ceux de la Grande Guerre.
Entre 1914 et 1918, il s’est déroulé un des épisodes les plus sanglant de l’histoire : LA PREMIERE GUERRE MONDIALE, appelée aussi la Grande Guerre. Cette guerre fit la différence de par son étendue (conflit sur terre, sur mer et dans les airs) mais également par l’utilisation de nouvelles armes très meurtrières. Ce conflit a été guerre le plus sanglant que l’humanité est connue jusqu’à la seconde guerre Mondiale.
Je vous propose ici un aperçu rapide de cette terrible guerre, je ne parle pas de tout sur cet article car il y a beaucoup à dire, cela me donnera l’occasion d’en écrire d’autre les années à venir.
Avant la guerre, L’Europe est partagée : à l’Ouest on trouve la France et le Royaume-Uni. À l’Est et au centre de l’Europe sont occupés par les Empires Allemand, Austro-Hongrois et Russe. L’Empire Ottoman domine les pays du Proche-Orient actuel.
Les relations entre les grands États sont compliquées les territoires sont presque tous colonisés et les Grands États se disputent ce qu’il reste. La France et l ’Allemagne veulent par exemple toutes deux le Maroc. La France a perdu l’Alsace Lorraine en 1871 en la laissant aux Allemands et elle a bien du mal à l’accepter. L’Italie souhaiterait quant à elle acquérir quelques territoires Austro-Hongrois qui sont peuplés d’Italiens.
Les États font alors des alliances pour s’unir en cas de conflits. On trouve donc :
La construction d’armes augmente, elles deviennent plus nombreuses et plus meurtrières. En France le service militaire se voit rallongé… Dabs toute l’Europe on sait qu’une guerre imminente se prépare.
La Serbie souhaite créer une Yougoslavie qui unirait les Serbes aux Croates et aux Bosniaques qui font partie de l’Empire Austro-Hongrois avec qui elle possède une frontière commune.
Le 28 juin 1914, l’archiduc François-Ferdinand est assassiné par un Bosniaque qui souhaite que son peuple s’unisse avec la Serbie. Un mois plus tard, le 28 juillet, l’Autriche déclare la guerre à la Serbie. En fonctions des alliances faites, la Russie, la France et le Royaume-Uni s’unissent contre l’Autriche-Hongrie et l’Allemagne s’allie avec elle.
Les troupes partent en août, les hommes sont persuadés que cette guerre sera courte et rapide…
Pendant la guerre, les besoins en armement sont énormes. On construit des usines d’armement loin des zones de conflit pour ne pas qu’elles tombent aux mains de l’ennemi. D’autres usines sont « reconverties » en usine de fabrication d’armes. Certaine modifient leurs fabrications, comme Renault qui par exemple fabrique plus de camions que de voitures, mais également des chars d’assaut et des moteurs d’avion.
Les impôts augmentent, la population manque de tout et essentiellement de nourriture. Dans les zones occupées du Nord de la France, les populations subissent de lourds sévices comme le travail forcé et toute rébellion est punie.
L’acheminement du courrier est biensur ralenti par la saturation des centres de tri mais également par la censure. Pour préserver le moral de tous, le courrier qui vient du front est contrôlé et les nouvelles se doivent d’être bonnes !! La vie des soldats au front est embellie pour ne pas inquiéter les familles. Les autorités militaires écouleront néanmoins journellement 3 5000 000 lettres et 150 000 colis entre 1914 et 1918. Les soldats ont ainsi l’impression d’être auprès des leurs et de participer à la vie de famille et remplir leurs obligations de chef de famille.
Le rôle des femmes pendant la guerre est très important. Elles vont remplacer les hommes dans les usines et les exploitations agricoles. Certaines vont également, se porter volontaire pour travailler en tant qu’infirmière au service de santé (Croix Rouge) et soigner les soldats blessés. D’autres vont servir de soutien moral aux poilus en entretenant avec des correspondances
Cette expression a été inventée par le Colonel Picot, elle est employée pour désigner un homme dont le visage été défiguré par de grosses blessures. En France le nombre de gueules cassées serait estimé entre 10 000 et 15 000 hommes. À cette époque, la chirurgie réparatrice n’en est qu’à ses débuts et on a alors bien du mal à « réparer ». L’Union des blessés de la face et de la tête » est créé en 1921 et c’est le colonel Picot qui en ai son président. Cette union qui a pour devise « Sourire quand même » a pour but de favoriser la réinsertion sociale et professionnelle des gueules cassées.
Mon ami Jean Marc Labarta m’a conté une partie triste de son histoire familiale qui se transmet de génération en génération. Elle ne concerne pas directement la guerre mais se joue durant cette journée du 11 novembre, qui n’a pas été heureuse pour tout le monde. Voici cette histoire que Jean Marc Labarta a écrit :
« Albert Guiral, mon grand-père maternel, avait 16 ans en novembre 1918. Comme toute la famille, il avait eu vent d’une fin imminente de la guerre, mais à cette époque un autre fléau destructeur menaçait les pays : la pandémie de la grippe, souvent nommée la « grippe espagnole ». La famille d’Albert ne fut pas épargnée. Sa sœur Albertine fut sévèrement touchée. Elle avait 22 ans. Les soins apportés étaient rudimentaires et il s’avéra très vite qu’une assistance respiratoire était nécessaire. Malheureusement, le seul appareil disponible était à Caylus. (la famille habitait à Septfonds à 15 km). Qu’à cela ne tienne… Le 11 novembre au matin, le petit frère Albert enfourcha son vélo et partit seul à Caylus, plein de courage, pour aller chercher ce fameux « respirateur », synonyme, peut-être, de guérison pour sa sœur. Il faut imaginer l’état des routes et des vélos de l’époque. Il récupéra l’appareil et, sans perdre un instant, entreprit le trajet retour. Après avoir gravi la côte de Caylus, il se retrouva sur ce plateau, fait de bosses successives, quand soudain, les cloches des églises se mirent à sonner de toute part, les unes après les autres. Dans le silence de l’époque, il reconnut l’église de Lavaurette, l’église de Servanac, et d’autres plus lointaines. Il était 11 heures, le 11 novembre. Les abat-sons des clochers des églises répandaient dans les campagnes, la bonne nouvelle de l’Armistice. Mais Albert ne l’apprit que plus tard; seul comptait son retour rapide à la maison pour sauver sa sœur. A l’approche de Septfonds, les cloches se remirent à sonner, de plus en plus distinctement. Mais les envolées joyeuses précédentes avaient laissé la place au glas si caractéristique. Arrivé devant la maison, la présence des voisins laissait craindre le pire. Albertine, sa grande sœur, n’avait pas résisté. Elle était morte le 11 novembre peu avant 11h de la grippe espagnole. Et je sais, de source familiale, qu’Albert s’en est voulu toute sa vie … de ne pas avoir pédalé assez vite. »
Le désastre est humain, matériel et financier. Le bilan de la guerre est terrifiant, en France on compte 1 397 800 militaires, et 300 000 civils. En plus de la guerre s’ajoute le lourd bilan de la guerre Espagnole qui sévie, fait en France environ 500 000 morts et affaiblie les populations de nourriture. Les régions où ont eu lieu les combats sont ravagées et ruinées. Les État doivent reconstruire, indemniser les victimes ou leurs familles… La situation est catastrophique sauf pour les État Unis qui ont vendu leur marchandise aux Alliés et sont ainsi devenus « les créanciers » de l’Europe.
En hommage à tous ces hommes tombés au champ d’honneur, le corps de l’un d’entre eux jamais identifié est choisi au hasard à Verdun par Auguste Thin ancien poilu et fils de soldat mort à la guerre. Le cercueil sera dans un premier temps déposé le 11 novembre 1920 au premier étage de l’Arc de Triomphe. Il sera ensuite inhumé en 1921 à la place que l’on lui connait. On peut lire sur l’épitaphe scellé aux bornes qui entoure cette sépulture
« Ici repose un soldat français mort pour la Patrie »
Depuis 1923, la flamme du souvenir est ravivée tous les soirs .
Sources
Léopold GARDELLE est né à Montauban le 7 juillet 1835 Faubourg du Moustier et décède le 21 février 1909 au 8 rue de la Comédie dans cette même commune. Sa vie demeure méconnue, ses œuvres imprègnent encore aujourd’hui le paysage architectural de la cité d’Ingres ( commune de Montauban) . Affaibli par des problèmes de santé, il met un terme à sa carrière à l’âge de 53 ans.
Architecte municipal à partir de 1865, il accompagne le grand mouvement de modernisation urbaine, de la ville de Montauban comme la halle aux grains aujourd’hui disparue (voir photo) , la banque de France actuellement service d’État Civil de la commune), le lycée de garçons (actuellement collège Ingres), le Pont des Consuls, l’Église Saint Orens, l’Église Saint-Jean de Vilenouvelle…
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Posté le dimanche 07 novembre dans Challenge AZ | 2021
Jean Jacques LE FRANC, juriste et homme de lettres, marquis de Pompignan (Tarn-et-Garonne) il est donc appelé à ce titre Jean Jacques LEFRANC de Pompignan.
Il est né dans un grand hôtel particulier situé rue Armand Cambon à Montauban (aujourd’hui appelé hôtel Lefranc de Pompignan) le 10 août 1709, baptisé le même jour en l’église de Saint Jacques. Fils de Jacques LE FRANC Conseiller du Roy – Premier président à la Cour des aides de Montauban et de de de CAULET Marie, sa famille fait partie de la noblesse Montalbanaise. Après ses études chez les Jésuites, Jean Jacques a été avocat à cette même Cour des aides avant de succéder à son père en tant que président. Élu à l’Académie Française, il fait parler de lui en critiquant ouvertement les philosophes, et il sera l’objet de célèbres attaques de la part de Voltaire. Il s’est surtout fait connaître en tant que poète.
Il a eu un frère Jean George Le Franc, né à Montauban le 22 février 1715 à Montauban , et une sœur Marie Thérèse qui le 22 janvier 1737 en l’église de St Jacques à Montauban épouse De RAMONDY Jean Antoine.
Jean Antoine avait une sœur, Antoinette qui de son union avec un certain Gineste de Selves Henri a eu comme enfant Marie Marguerite Hélène, épouse de de POMAYROLS Stanislas Etienne, ils sont les grands parents maternel de Guillemette Émilie de RODAT, célèbre sainte et créatrice de la fondation des sœurs de la Sainte-Famille .
La célèbre Montalbanaise Olympe de Gouges (Marie GOUZE de son vrai nom), disait de Jean Jacques LEFRANC de Pompignan qu’il était son père naturel.A Montauban, une place porte son nom
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Posté le samedi 06 novembre dans Challenge AZ | 2021
Dieudonné COSTES est né le 04 novembre 1892 rue de la République à Septfonds, berceau du chapeau de paille, commune du Tarn-et-Garonne ( il est dit dans l’acte de naissance rue de la République c’est en réalité quasiment à l’angle de ladite rue et de la rue aujourd’hui appelée Dieudonné Coste) . Une plaque a été apposée sur la façade de la maison ou il est né, nous y noterons cependant une erreur concernant sa date de décès où on le fait mourir 10 jours avant la date réelle , bien évidement acte de décès à l’appui…
Son père Urbain était meunier lors de son union avec sa mère VAISSIE Marie Noélie puis à été ouvrier en chapeaux de paille , dans l’une des nombreuses manufactures de chapeaux de la commune de Septfonds.
Le 04 juin 1938, à Corenc il épouse VATCHNADZE Marie , ils divorceront le 9 novembre 1950.
Dieudonné était passionné d’aviation. Nous lui devons plusieurs records dont celui de la première traversée de l’Atlantique nord sans escale dans le sens est-ouest, qu’il réussit après 37 heures de vol avec Maurice Belmonte après moults essais et péripéties et dont le décollage à eu lieu le 1er septembre 1930 . A la suite de cela il est promu par le Gouvernement
“ Commandeur de la légion d’honneur “
Il se retire peu à peu des ses activités aéronautiques et crée la station de ski du Mont Dore, où il sera Conseiller Municipal.
En 1940, Dieudonné est contacté par les renseignements de l’État-Major Allemand qui souhaitent de part ses compétences le recruter comme informateur dans les milieux de l’aéronautique. Il refuse cette offre et revient sur sa décision en 1941 alors qu’il est convaincu que la guerre va devenir mondiale et qu’elle sera perdue par les Allemands. Il souhaite donc aider les Alliés et il donne des informations fausses ou sans intérêts aux Allemands afin de gagner leur confiance. Les Allemands le font partir à Londres d’où il est censé leur fournir des informations sur les forces aéronautiques américaines. Costes est utilisé pour fournir de vraies-fausses informations aux Allemands, notamment une qui consiste à tromper l’ennemi sur l’emplacement du Débarquement.
Il revient en France en octobre 1945, il sera peu de temps après accusé et inculpé pour espionnage sur la dénonciation son ancien chef Allemand devenu prisonnier de guerre qui dit qu’il à travaillé pour leur compte. Il sera disculpé après 19 mois d’emprisonnement.
Gravement malade, Dieudonné doit être amputer d’une jambe . Il décède le 18 mai 1973 au 166 rue de l’Université à Paris et sera inhumé au cimetière de Passy.
La maison des mémoires “La Mounière” à Septfonds, possède un espace dédié à Dieudonné.
Je retrouve à deux reprises Dieudonné dans ma généalogie. Ici, une petite partie de son arbre.
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Posté le jeudi 04 novembre dans Challenge AZ | 2021
La principale industrie du Second Empire était l’industrie de la soie. Au début du XIX il ne restait plus qu’un simple travail de filage. Vers 1830, la véritable industrie soyeuse reprend à Lavaur, puis passe à Montauban, qui devient le grand centre soyeux du Sud-Ouest. L’industrie se transforma complètement.
Au lieu de continuer la fabrication des étoffes, comme avant la Révolution, on se spécialisa dans la gaze de soie à bluter la farine. Jusqu’à la fin du XVIII) les tamis à bluter étaient en laine fine et se fabriquaient à Reins ; on imagina alors le bluteau en soie et Montauban fut le berceau de cette nouvelle industrie qui était liée à la grosse minoterie très florissante alors en cette ville.
En 1838, un Montalbanais, Couderc, réalisa de grands progrès dans la fabrication des tissus à bluter et inventa la gaze à bluter française. Montauban comptait, en 1876 six fabriques de gaze à buter, dont deux employaient 300 ouvriers. Il y avait alors plus de 1000 ouvriers soyeux, presque tous des femmes. La fabrication de gaze de soie n’employait que la moitié des soies produites dans la région ; l’autre moitié était expédiée aux tissages de Lyon, après avoir été filée dans le pays montalbanais, en sorte que la soie entretenait deux industries : filature et gaze à bluter.
L’usine Souleil était une importante filature de soie. Elle a appartenue à Antoine Couderc puis à Maurice Souleil.
La Seconde Guerre Mondiale est le plus grand conflit planétaire. L’Allemagne occupe en 1942 la plus grande partie de l’Europe, l’Espagne, le Portugal, l’Irlande, la Suisse et la Suède restant des pays neutres au conflit. Cette terrible guerre opposa l’Allemagne, l’Italie fasciste et l’Empire du Japon au reste du Monde.
La guerre
A la tête de l’Allemagne depuis 1934, Adolf Hitler mène son pays d’une dictature de fer. Presse et radio sont contrôlées avec excès. Les autres partis politiques que le parti Nazis sont interdits, l’enseignement scolaire est revu… : il souhaite imposer et faire appliquer à la règle ses idées avec force et rigidité.
Il crée un service d’ordre pour sa protection appelé la SCHUTZSTAFFEL (SS), il veut donner à son pays une armée forte. Les SS sont aidés par la GESTAPO. Ensemble, ils traquent toute personne opposée à ce régime, les torturent, les exécutent ou les enferment dans des camps de concentration.
Se considérant comme le Führer (guide), il souhaite réunir tous les peuples de race Allemande, pensant que cette dernière est supérieure à toutes les autres, l’appelant la race Aryenne. Hitler déteste au-delà de tout, les Juifs, il les accuse entre autre d’être responsable de la crise économique que vient de traverser l’Allemagne. Dès 1933 en Allemagne les personnes de confession juive sont victimes d’interdictions et de ségrégations : leurs magasins sont pillés, les mariages Juifs/Allemands sont interdits, il leur est interdit de pratiquer certaines professions et de prendre les transports en commun, ils paient un impôt, les écoles Juives sont fermées en 1941… Le 9 novembre 1938, les synagogues sont brulées et des Juifs sont massacrés, (appelé la nuit de cristal). Les personnes handicapées ou homosexuelles sont également persécutées.
Le 1er septembre 1939, l’armée Allemande envahie la Pologne. La France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne. De 1939 à 1940, la Pologne, le Danemark, la Norvège, le Benelux et la France sont battus par l’Allemagne, seul le Royaume-Uni parvient à résister.
Les Français restent derrière la ligne de Maginot (fortification construite le long de la frontière entre la France et la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne et l’Italie) pourtant les Allemands n’attaquent pas, c’est ce qui est appelé « la drôle de guerre ». En 1940, l’offensive Allemande surprend les Français et les attaque en passant par les Ardennes. LA France qui est envahie signera l’Armistice un peu plus d’un mois plus tard. Les Français doivent alors supporter la présence Allemande. Le pays est alors coupé en deux, séparé par la ligne de démarcation : la zone libre et la zone occupé, ceci jusqu’au 8 novembre 1942 où la zone libre est envahie les Allemands et les Italiens.
Le Maréchal Pétain, qui obtient les pleins pouvoirs en France, fait contrôler la presse et la radio, les juifs ne peuvent plus exercer certaines professions et à la suite de sa rencontre avec Adolf Hitler, Pétain commence une collaboration avec l’Allemagne. Dès lors la France livre à l’Allemagne des Juifs étrangers vivant en zone libre.
Les camps de l’horreur
En 1942, la puissance militaire Allemande est à son apogée, l’idéologie nazie veut que la race Aryenne soit supérieure aux autres et de ce fait selon eux la solution finale est d’exterminer tous ceux qui ne sont pas des leurs afin d’avoir comme ils le disent, « l’espace vital » . Juifs, Slaves, Tziganes, communistes, homosexuels, handicapés sont amenés dans les camps d’extermination, par des trains de la mort. Ils sont enfermés dans des chambres à gaz où ils sont asphyxiés. Pour les « désinfections » les prisonniers sont laissés dehors nus dans le froid, parfois dans la neige ou sous la pluie.
A l’ouverture des portes les cadavres sont dépouillés de leurs bijoux, lunettes, dents en or, cheveux… en somme de tous leurs objets et effets personnels précieux (qui doivent servir à l’industrie allemande). Puis, ils sont brûlés dans des fours crématoires ou enterrés dans des fosses communes.
D’autre sont vêtus d’un costume rayé, dépouillés de tous leurs effets personnels, ils sont torturés , violentés, sous-alimentés et subissent un travail harassant, …
La Résistance
Jean Moulin, qui arrive à Londres après s’être procuré les papiers nécessaires, rencontre le Général de Gaulle qui va lui confier la mission de regrouper et placer sous ses ordres des petits groupements existant de Résistance en zone non occupée. Il est parachuté en Provence dans la nuit du 31 décembre 1941 au 1er janvier 1942.
A cette époque la majorité des Français fait confiance au Maréchal Pétain, et les hommes et les femmes qui se sont unis pour lutter contre le régime de Vichy sont peu nombreux. La Résistance est pauvre, désarmée. Ils mèneront des actions comme le sabotage des lignes de chemin de fer, renseignements, presse clandestine, faux papiers, organisation des grèves et des manifestations, le sauvetage des prisonniers de guerre évadés, des réfractaires au travail obligatoire et des Juifs persécutés, cacher des personnes…
Rien ne semblait destiner Jean Moulin à être « le chef de la clandestinité », il s’est pourtant parfaitement adapté à la clandestinité et révéla de nombreuses qualités d’homme d’action. Mais hélas, Jean Moulin était dans l’œil des polices de l’occupant, son identité fut découverte, des personnes de son entourage arrêtées et ses logements repérés. Il déclara « Je sais que mes jours sont comptés. Je tiendrai tant que je pourrai. »
Trahi, tout comme le chef de l’armée secrète Delestraint, par d’anciens Résistants, Jean Moulin est arrêté lors d’une réunion clandestine le 21 juin 1943. Il sera torturé et décédera sous les coups, sans JAMAIS AVOIR PARLÉ, le 08 juillet 1943.
Je vais vous raconter ici une petite anecdote que m’a contée un ami natif du Tarn :
Un soir, son grand-père qui était dans la Résistance voulu rejoindre sa dulcinée dont il était éperdument amoureux et qu’il n’avait pas vu depuis un moment. N’y tenant plus et bravant, la nuit, le froid, les interdits et surtout le danger car il avait les sacoches de sa mobylette pleines de tracs de la Résistance. Il prit la route en direction d’un village situé à quelques kilomètres. En route il se heurte à un barrage de police, se disant que ce coup-ci avec le type de bagages que contenaient ses sacoches… il était bon… D’autant plus, qu’il lui était impossible de faire demi-tour ou de fuir. Quelques personnes étaient devant lui, subissant, comme il allait devoir le faire, le contrôle. Au moment où ce devait être à son tour, une grosse détonation se fit entendre non loin et les policiers chargés du contrôle partirent précipitamment, le laissant sur place sans le contrôler avec sa mobylette et les tracs qu’elle contenait. Il épousa sa dulcinée à la fin de la guerre et ensemble ils auront, entre autre, X, papa de mon ami G …
Récit de mon amis G.V
Le village Martyr: Oradour-sur-Glane
Ce 18 juin 1944, les SS ont préparé et appliqué un plan diabolique qui raya le village d’Oradour de la carte. Ce massacre a fait 642 victimes dont la plus jeune était âgée de 8 jours. Les SS ont tout pillé, brulé, supprimant tous les témoins de leur sauvagerie. Lors de la guerre, 168 hommes de la commune sont mobilisés, 113 rentreront dès l’Armistice. Oradour a accueilli des réfugiés Mosellans, dont 39 périront dans le drame. Une femme et cinq hommes ont pu fuir échappant ainsi à cette tuerie inqualifiable.
Oradour-sur-Glane était un petit bourg du limousin non loin de Limoges. Aux abords de la rivière de la Glané, le village, avait de par sa situation géographique et ses commodités tout pour que la vie s’y déroule avec calme et sérénité. Il s’y trouvait trois écoles (filles, garçons, et enfantine appelé aujourd’hui maternelle), des commerces où chacun pouvait trouver ce qu’il désirait, les cafés-hôtels, et tous les corps artisant que l’on peut imaginer à cette époque (café, sabotier, coiffeur, forgeron, garagiste..). L’église était renommée pour sa superbe voûte en ogives. Oradour était relié à Limoges par un tramway, la liaison se faisait plusieurs fois par jour, il permettait à beaucoup d’habitants d’Oradour d’aller travailler à Limoges.
En ce 10 juin 1944, le commandant Adolf DICKMAN convoqua le lieutenant Kleiss de la Gestapo ainsi que quatre miliciens pour mettre au point un plan d’attaque qui allait détruire Oradour. Cette réunion s’est déroulée à Saint Julien, commune proche d’Oradour-sur-Glane. Le convoi du 1er bataillon du 4e régiment appartenant à la division blindée SS Das Reich prend la route vers 13h30. Au lieu-dit « Bellevue », le lieutenant KAHN, fit stopper le convoi et le sous-lieutenant BARTH en profita pour dire à ses hommes » Aujourd’hui, vous allez voir couler le sang ». Il est donné comme ordre aux soldats de ratisser les environs et d’amener à Oradour toutes les personnes qu’ils trouvent.
Robert HÉBRAS, survivant de ce génocide était âgé de 19 ans lorsque a vie à basculé dans l’horreur .
Le convoi entra par Oradour vers 14h au niveau du pont qui enjambe la Glane, duquel les soldats commencent à encercler le village, alors que des véhicules d’allemands traverse le village pour aller à la sortie de l’autre côté. Les SS se dispersent et rentrent dans les maisons pour en faire sortir les habitants pour leur demander de se réunir sur le Champs de Foire en donnant comme prétexte un contrôle d’identité. Pendant ce temps, le reste des SS, finissait d’encercler le village, évitant ainsi tout risque de fuite. Le plan mis en place par les SS fonctionnait à merveille et le piège se refermait comme prévu sur les villageois .
Alors que vers 14h30 la population se réunissait sur le Champ de Foire, les civils des villages voisins (récupérés sur la route) descendaient des véhicules allemands. Une fois que les véhicules avait déchargés les personnes, ils repartaient pour aller en chercher d’autres…
Les soldats avaient encerclé la place et avaient installé des mitrailleuses braquées sur la population. A cet instant là, selon les témoignages notamment celui de Robert HÉBRAS, rescapé, la population n’était pas particulièrement inquiète, les villageois discutaient entres eux ils ne trouvaient pas anormale la présence des mitrailleuses car ils étaient toujours en temps de guerre malgré le débarquement qui avait eu lieu quelques jours plus tôt, puis on leur avait dit que c’était pour un simple contrôle d’identité... Rien ne laissait encore présager le déroulé machiavélique des Allemands. Les SS s’étaient rendus dans les écoles afin de demander aux instituteurs d’amener les enfants sur la place. Lorsque les enfants arrivèrent au Champ de Foire, l’angoisse commençait à se lire dans les yeux des mères qui cherchaient leurs enfants des yeux.
Puis vers 15h les soldats demandèrent aux villageois de se séparer : les hommes d’un côté et les femmes et les enfants de l’autre, de cet instant Robert HÉBRAS raconte:
« Cette manœuvre de séparation me surprit. Je voulu revoir ma mère et mes sœurs. Lorsque je les aperçus, leur regard était déjà posé sur moi. Ma mère esquissa un semblant de sourire et dans ses yeux que je n’oublierai jamais, j’y ai lu de la pitié, de la révolte, de la peur et surtout une angoisse incommensurable qui ont fini par lui embuer ce regard plein d’amour. A cet instant, je fus bousculé pour aller m’aligner au mur avec tous les hommes. »
Dans le même temps, un ordre fur donner d’amener les femmes qui prirent le chemin de la sortie du bourg, c’est du moins ce que tous s’imaginaient. En effet tous ignoraient que ces soldats étaient des SS, certains s’exprimaient très bien en français. L’un d’eux demanda alors qui était le maire et ce dernier suivi l’officier. Il s’absentèrent un court instant et à leur retour l’officier SS demanda au maire de désigner des otages, ce qu’il ne fit pas mais dit qu’il se proposait personnellement comme tel et qu’il n’avait cas désigner lui-même les autres. Les homme n’avaient pas saisi la gravité des propos… Ce même officier déclara qu’ils avaient connaissance d’un dépôt d’arme à Oradour et qu’ils allaient perquisitionner avant de relâcher toutes les personnes non concernées.
Vers 15h30 , comme l’attente était longue les hommes s’était assis sur le trottoir, puis un officier SS s’avança vers eux et leur ordonna de se lever, se taire et de se positionner face au mur. Puis les homme firent divisé en six groupes inégaux. Celui de Robert Hébras comptait environ une soixantaine de personnes et les groupes prirent des directions différentes sous l’ordre des allemands. Un groupe dans la grange Milord, un dans la grange Desourteaux, un dans la grange Bouchoule, un dans la remise Beaulieu, un au Chai Denys , et le dernier, groupe de Robert Hébras, la grange Laudy où chaque groupe dut attendre dans la chaleur et le silence. Les soldats avaient, dans chacun de ces lieux, installé des mitrailleuses derrière lesquelles ils s’étaient postés .
Robert HÉBRAS raconte dans son livre :
« 16h . Soudain, j’entendis une explosion, probablement celle d’une grenade. A se signal, les soldats allongés derrière les mitrailleuses ajustèrent leur position et tirèrent. Dans un vacarme assourdissant et une odeur de poudre, tous les hommes tombèrent les uns sur les autres. Les cris de douleur, la chaleur, l’odeur de sang mêlée à celles du foin, de la poussière et de la poudre transformèrent cette grange en enfer. Je ne réalisais pas ce qu’il se passait.
Tout se déroula vite et, lorsque les mitrailleuses se turent, des plaintes, des gémissements et des cris montèrent de l’amas de corps brisés. J’avais plusieurs hommes sur moi. J’avais soif. je ne savais même pas si j’étais blessé. Je sentis quelques chose de chaud et de gluant couler sur ma main. Je restai figé, comme mort. J’entendis des pas. C’était ceux des soldats sur nos corps pour achever les survivants . J’ai senti un pied sur mon dos, je ne bougeai pas. Certains avaient le sursaut de la mort au moment de grâce. Que ce fut long ! A quand mon tour ? Un de mes camardes avait la tête sur mes cuisses, il reçut le coup de grâce et la balle me blessa légèrement. Je ressentis la douleur, mais elle était comme lointaine. J’avais peur et grand soif, mes blessures commençaient à me faire mal et ces voix brutales que j’entendais, que disaient-elles ? On nous couvris de foin et de fagots, et le feu y fut allumé. Étais-je le seul survivant ?
La progression de l’incendie fut rapide. J’ai résisté le plus longtemps possible en me protégeant avec les corps de ceux qui avaient déjà rendu le dernier souffle. Je n’ai pas entendu les Allemands partir. Quand le feu me gagna, je me dégageai avec difficulté, pour sortir de ce brasier, persuadé d’être abattu immédiatement. Ma surprise fut grande de me trouver encore vivant. Je me dirigeai vers une petite porte au fond de la grange que j’ouvris. Elle donnait sur une courette sans issue. Je revins sur mes pas en évitant le feu qui se généralisait pour me diriger vers une autre porte en face. Elle donnait sur une étable obscure. J’aperçus une ombre à l’opposé. Je la refermai, effrayé et gagnai une autre cour car j’ignorai si l’ombre aperçue était celle d’un Allemand ou d’un Français. J’entendis des voix. Je m’arrêtai pour écouter. C’était des Français à l’accent limousin. Je m’avançai malgré tout avec prudence et je vis quatre de mes camarades : Marcel DARTHOUT , Yvon ROBY, Clément BROUSSAUDIER et Mathieu BORIE. Sur les cinq nous étions trois blessés. Mais où aller ? Le feu gagnait et la cour où nous étions était, elle aussi, sans issue. La panique nous reprit. Mathieu BORIE qui était maçon de métier, s’aperçut qu’un mur était mal en point. Pierre par pierre , il fit un trou. Nous nous y glissâmes tour à tour pour déboucher finalement dans une grange.
La soif me torturait. Un vacarme intense s’était emparé du bourg. Les tuiles qui tombaient, les coups de feu tirés ça et là, les explosions causées par les bouteilles de gaz, les cris des assassins rendaient notre équipée épouvantable.
Trois d’entre nous se réfugièrent dans le grenier de la grange; Borie et moi-même étions cachés au sommet d’un tas de fagots. Soudain, la porte s’ouvrit pour laisser entrer deux SS. L’un d’eux monta à l’échelle qui se trouvait entre le tas de fagots et le grenier. Il n’était pas à un mètre de nous. Il craqua une première allumette qui s’éteignit aussitôt, la seconde fut la bonne. La paille de haricots sous laquelle mes trois compagnons avaient trouvé refuge, s’embrasa rapidement. Le soldat redescendit et, avant de sortir, ils tirèrent des balles incendiaires dans le toit de la grange qui s’enflamma aussitôt.
Après avoir attendu le maximum de temps, le feu nous chassa de nos cachettes. La porte de la grange donnait directement sur une cour ouverte sur le Champ de Foire. D’où nous étions, nous aperçûmes deux sentinelles qui faisaient les cent pas sur la route du cimetière. Là, nous attendîmes le plus longtemps possible pour quitter la grange et gagner le premier des trois clapiers qu’il y avait dans la cour. Le feu continuait sa progression et nous contraignit à nous réfugier dans le second, puis le troisième. Il était 19h quand le dernier s’embrasa. Après avoir trompé la vigilance des deux sentinelles, nous nous retrouvâmes libres. Mais quelle liberté !!!…
En ayant terminé avec les hommes, les SS continuèrent leur plan en s’attaquant aux femmes et aux enfants ayant la certitude de ne laisser aucun témoin de cette barbarie. Ainsi Mme ROUFFANCHE seule femme ayant survécu à cette ignominie raconte : »
« Vers 14h, le 10 juin 1944, après avoir fait irruption dans ma demeure, des soldats allemands me sommèrent de rejoindre le Champ de Foire en compagnie de mon mari, de mon fils, de mes deux filles et de mon petit-fils. Déjà de nombreux habitant d’Oradour y étaient rassemblés cependant que de tous côtés, affluaient encore hommes et femmes, puis les enfants des écoles qui arrivèrent séparément. Les Allemands nous divisèrent en deux groupe: d’un côté, les femmes et les enfants; de l’autre les hommes.
Le premier, dont je faisais partie, fut conduit par des soldats armés jusqu’à l’église. Il comprenait toutes les femmes de la ville, en particulier les mamans, qui entrèrent dans le lieu saint en portant leurs bébés dans les bras ou en les poussant dans leurs petites voitures. Il y avait là également tous les enfants des écoles. Le nombre des personnes présentes peut être évalué à plusieurs centaines. Entassés dans le lieu saint, nous attendîmes de plus en plus inquiets la fin des préparatifs auxquels nous assistions. Vers 16h, des soldats, âgés d’une vingtaine d’années, placèrent dans la nef, près du chœur, une sorte de caisse assez volumineuse de laquelle dépassaient des cordons qu’ils laissèrent traîner sur le sol. Ces cordons ayant été allumés, le feu fut communiqué à l’engin dans lequel une forte explosion soudaine se produisit et d’où une épaisse fumée noire et suffocante se dégagea. Les femmes et les enfants, à demi-asphyxiés et hurlant de frayeur, affluèrent vers les parties de l’église où l’air était encore respirable. C’est ainsi que la porte de la sacristie fut enfoncée sous la poussée irrésistible d’un groupe épouvanté. J’y pénétrais à sa suite et, résignée, je m’assis sur une marche d’escalier. Ma fille vint m’y rejoindre. Les Allemands, s’étant aperçus que cette pièce était envahie, abattirent sauvagement ceux qui y avaient cherché refuge. Ma fille fut tuée près de moi, d’un coup de feu tiré de l’extérieur. Je dus la vie à l’idée que j’eue de fermer les yeux et de simuler la mort. Une fusillade éclata dans l’église, puis de la paille, des fagots, des chaises, furent jetés pêle-mêle sur les corps qui gisaient sur les dalles.
Ayant échappée à la tuerie et n’ayant reçu aucune blessure, je profitais d’un nuage de fumée pour me glisser derrière le maître-autel. Il existe dans cette partie de l’église trois fenêtres. Je me dirigeai vers la plus grande qui est celle du milieu et, à l’aide d’un escabeau qui servait à allumer les cierges, je tentai de l’atteindre. Je ne sais alors comment j’ai fait, mais mes forces étaient décuplées. Je me suis hissée jusqu’à elle, comme j’ai pu. Le vitrail étant brisé, je me suis précipitée par l’ouverture qui s’offrait à moi. J’ai fait un saut de trois mètres. Ayant levé les yeux, je me suis aperçue que j’avais été suivie dans mon escalade par une femme qui, du haut de la fenêtre, me tendait son bébé. Elle se laissa choir près de moi. Les Allemands, alertés par les cris de l’enfant, nous mitraillèrent. Ma compagne et le poupon furent tués. Je fus moi-même blessée en gagnant un jardin voisin. Dissimulée parmi des rangs de petits pois, j’attendis dans l’angoisse qu’on vienne à mon secours. Je ne fus délivrée que le lendemain vers 17h » .
Les SS ont pillé tout le village, ils ont pris tout ce qu’il ont voulu dans les maisons avant de mettre le feu dans chacune d’elle. Ils ont passé la nuit dans une maison à la sortie du bourg ou ils ont, si on en croit les bouteilles trouvées sur place, passé une nuit de beuverie. Ils ont mis le feu à cette maison également avant de partir le dimanche matin. Les premières personnes à rentrer dans le village après ce Massacre y sont entrés le dimanche en début d’après-midi. Aucun mot n’existe pour définir la vision d’horreur qu’ils ont eu. Ils ont été pris à la gorge par l’odeur de chair brulée se dégageant des ruines hurlantes de douleur.
Le feu n’épargna aucune maison ni bâtisse. Il a été établi que tous les hommes, sur les six lieux différents, ont été exécutés en même temps. Tous les rescapés venaient de la grange Laudy. Beaucoup de victimes ont dans un premier temps été blessées aux jambes avant de périr dans d’atroces douleurs par le feu. Tous les témoins de cette barbarie ont été éliminés. Il a été découvert les corps de personnes ayant tenté d’échapper à cette tuerie un peu partout dans le village (puit, four de boulangerie, deux enfants se tenant la main dans le confessionnal..)
Peu de temps après cette atrocité, le Général de Gaulle se rendit sur place et prit la décision de conserver le village tel quel afin de maintenir un devoir de mémoire. Il prit également la décision de reconstruire un second village d’ Oradour à proximité du premier. Neuf an après, le second Oradour était inauguré. Ces habitants voient défiler chaque années plusieurs centaines de milliers de personnes qui viennent visiter le village Martyr.
Un important mémorial à été érigé, dès le parking, on voit l’entrée du nouvel Oradour tandis que l’on aperçoit de l’autre côté les ruines du premier village. Lors de la visite du mémorial, nous sommes conduits à une galerie dans laquelle les portraits photos (il en manque quelques unes) des 642 victimes, ont été mis dans un grand tableau lumineux qui est présent sur l’intégralité du mur. Au bout de cette galerie, nous rentrons dans le village martyr…
Les principales dates
1 er septembre 1939 : L’armée Allemande envahie la Pologne
3 septembre 1939 : La France et le Royaume-Uni déclarent la guerre à l’Allemagne.
10 mai 1940 : Hitler attaque la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et la France, attaquant les français derrière la ligne Maginot en passant par les Ardennes. L’armée Allemande qui a fait des millions de prisonniers poursuit son offensive vers le sud, entraînant l’exode de millions de français.
17 juin 1940 : Le Maréchal Pétain fait ce discours « c’est le cœur serré que je vous dis aujourd’hui qu’il faut cesser le combat » il insiste et est favorable à ce que la France, qui est envahie, signe l’Armistice, ce qu’elle fait le 22 juin 1940. La mention « République Française » disparait des documents officiels et le gouvernement s’installe à Vichy (en zone libre) gouverné alors par le Maréchal Pétain qui a obtenu les pleins pouvoirs le 10 juillet 1940. La nouvelle devise de la France est « Travail, Famille, Patrie »
18 juin 1940 : Le Général de Gaulle lance en direct de Londres un appel à la radio pour que le combat continu, il demande aux militaires, ingénieurs ou ouvriers français spécialistes de l’armement qui se trouvent en territoire britannique, de se mettre en rapport avec lui pour continuer le combat contre l’Allemagne. Il obtient le ralliement des soldats des colonies d’Afrique Noire qui constituent les Forces Françaises Libres, dont l’emblème est la croix Lorraine .
1941 : Dans son appel du 18 juin, le Général de Gaulle avait également dit qu’il pensait que la guerre allait se Mondialiser ce qui sera le cas au cours de l’année 1941, notamment à partir du 22 juin 1941 suite à l’attaque de l’URSS par Hitler.
1er septembre 1941 : Le port de l’étoile jaune est instauré et obligatoire. L’étoile jaune est un morceau de tissu en forme d’étoile de David de couleur jaune avec l’inscription Juifs en son centre. Toutes les personnes âgées de plus de 6 ans et étant de confession juive ont été obligées de la porter en évidence sur leur vêtement du côté gauche dès lors qu’ils sortent en public. Le refus de la porter, même par inadvertance entraine de forte amende, voire même de la détention. Seules les personnes de la zone occupée ont été contraintes de porte l’étoile jaune, même après l’envahissement de la zone libre. Pétain s’opposa au port de l’étoile jaune en zone libre mais il fit apposer le tampon « Juif » sur les papiers d’identité. « Tant que je serai vivant, je n’accepterai jamais que cette ignominie qu’est l’étoile jaune soit appliquée en zone sud » déclara-t-il au grand rabbin Schwartz. Toutefois, une lettre émanant des Allemands, datée du 27 janvier 1943 et conservée au Mémorial de la Shoah, rapporte que l’étoile jaune fut bien introduite en zone sud, sauf dans la zone occupée par l’Italie.
9 septembre 1941 : Jean Moulin rejoint Londres où le Général de Gaulle lui donnera la mission d’être « le chef de la résistance »
Entre le 16 et le 17 juillet 1942, plus de treize mille personnes, sont arrêtées dans Paris et sont amenées et pendant plusieurs jours au vélodrome d’hiver, mais également à Drancy, où elles seront « triées », 4 115 enfants, 5 919 femmes et 3 118 hommes devront survivre à un véritable supplice, ils n’auront pratiquement pas d’eau ni de nourriture, avec une chaleur étouffante et dans des conditions d’hygiène déplorables. Ils sont ensuite amenés dans les wagons de la mort et dans les camps d’exterminations d’Auschwitz où leur sort est scellé. Cette opération qui concerne essentiellement des juifs étrangers (allemands, autrichiens, polonais, tchécoslovaques, russes) a été menée avec le concours de 9000 policiers et gendarmes français sur ordre du gouvernement de Vichy. En tout, 13 152 Juifs sont arrêtés, un nombre indéterminé de Juifs, prévenus par la Résistance ou bénéficiant du manque de zèle de certains policiers, parviennent à échapper à la rafle. Il est difficile de connaître véritablement les modalités des actions qui ont permis à certains d’échapper à la rafle. Cette rafle représente à elle seule plus du quart des 42 000 Juifs envoyés de France à Auschwitz en 1942, dont seuls 811 reviendront chez eux après la fin de la guerre. Selon les archives, le nombre de personnes arrêtées s’élève à 13 152. C’est ce nombre qui est gravé sur la stèle commémorative située à l’emplacement du vélodrome. Sur les 13 152 arrêtés, il y a 4 115 enfants. Moins de cent adultes et aucun enfant ne survit à la déportation vers Auschwitz. Seuls quelques enfants, comme Joseph Weismann (qui s’échappe du camp de Beaune-la-Rolande avec un camarade) ou Annette Muller et son frère Michel (dont le père arrive à corrompre un policier du camp de Drancy, pour les faire sortir), survivent à la rafle.
11 novembre 1942 : La zone libre est occupée, l’Allemagne et l’Italie occupent tout le territoire français. L’Allemagne fait des prisonniers de guerre qu’elle utilise pour aller travailler, elle oblige les civils à venir travailler en Allemagne et toute personnes contre ce régime est pourchassée, elle réquisitionne les matières premières et les denrées.
21 juin 1943 : Dans une petite ville de la banlieue de Lyon, Jean Moulin se fait arrêter par la Gestapo lors d’une réunion du conseil National de la Résistance.
08 juillet 1943 : Après son arrestation près de Lyon, Jean Moulin est amené à Paris, puis à Berlin où il n’arrivera jamais. Jean Moulin meurt sous les coups dans le train qui le transporte en Allemagne sans jamais avoir parlé sur tout ce qu’il savait de l’organisation de la Résistance. Il repose aujourd’hui au Panthéon.
06 juin 1944 : Le débarquement des forces alliées Américaines et Britanniques, sur les plages normandes, permet d’apporter renfort et ravitaillement à la France.
09 juin 1944 : Après avoir raflé les hommes de 16 à 60 ans, les SS et des membres du Sipo-SD vouent 120 habitants de Tulle à la pendaison, dont 99 sont effectivement suppliciés. Dans les jours qui suivent, 149 hommes sont déportés à Dachau, où 101 perdent la vie. Au total, les crimes de la Wehrmacht, de la Waffen-SS et du Sipo-SD font 218 victimes civiles à Tulle.
10 juin 1944 : Le massacre d’Oradour-sur Glane est la destruction d’un village tout entier et de l’assassinat de ses habitants (643 victimes) par un détachement du 1er bataillon du 4e régiment appartenant à la division blindée SS Das Reich qui la veille ont commis les ignominies de Tulle. (Voir chapitre consacré)
25 août 1944 : La libération de Paris a commencé le 19 aout 1944 et c’est terminé le 25 aout. Elle met un terme à 4 années d’occupation. Charles de Gaulle qui est arrivé le 25 déclare « Paris outragé ! Paris brisé ! Paris martyrisé ! Mais Paris libéré ! »
27 janvier 1945 : Libération de Auschwitz l’armée rouge pénètre dans le camps vers 15h et à la suite de combats ils libèrent environ 7 000 déportés ayant survécus. Plus d’un million de victimes ont péri dans ce camp de concentration nazi, l’armée rouge découvrira 600 corps de détenus exécutés pendant la libération du camp. Le 27 janvier est devenu la Journée internationale consacrée à la mémoire des victime de l’Holocauste.
29 avril 1945 : Libération du camp de Dachau qui à été le premier camp de concentration Allemand et créé en 1933. Les prisonniers de Dachau sont des personnes affectées au travail obligatoire
30 avril 1944 : C’est dans son bunker de la chancellerie de Berlin qu’Adolf Hitler se suicide par arme à feu, tandis que sa maîtresse qu’il a épousé la veille Eva Braun s’empoisonne à l’acide cyanhydrique. L’identification de sa dépouille est cependant controversée.
05 mai 1945 : Libération de Mauthausen crée en 1938, ce camp est le dernier camp qui est libéré. Les prisonniers de Mauthausen sont jusqu’au début de 1940 et pour la majorité des socialistes, des communistes, des anarchistes, des homosexuels, des Roms d’origine allemande, autrichienne et tchécoslovaque. Les Témoins de Jéhovah furent également internés, car ils refusaient la conscription. De nombreux républicain espagnols qui avaient fui Franco y furent transférés pendant la guerre ces derniers portaient sur leur uniforme rayés un triangle bleu marqué le la lettre S signifiant Spanier. Certains ont reçus des numéros de personnes mortes.
7 et 8 juin 1945 : C’est le 7 mai 1945, à 02 h 41, que la reddition de l’armée allemande est signée à Reims. L’acte est signé militairement et cela provoque la colère de Staline qui souhaite que l’acte de capitulation de l’Allemagne soit signé à Berlin. Ses exigences sont honorées et l’acte est signé une seconde fois le 8 mai à Berlin.
N’oublions pas toutes ces victimes de la Shoah, tous ces soldats qui ont combattu, ces civils qui ont RÉSISTÉ…
« LE MOT RÉSISTER DOIT TOUJOURS SE CONJUGUER AU PRÉSENT »
« ILS SONT MORTS POUR QUE NOUS VIVIONS LIBRES »
Je voulais préciser qu’il y a des sujets comme, entre autre la collaboration, le maquis.. qui n’ont pas été évoqués cette fois-ci. La seconde guerre, cette terrible seconde guerre Mondiale est tellement importante, comporte tellement de faits que je n’ai pas pu tout mettre en un seul article.
Les films à voir :
Sources et outils :